Sur la pochette d'Eternal Lover, Silly Boy Blue tient un cœur dans ses mains. Telle la Reine dans Blanche Neige bien qu'on ne sache pas si c'est le sien ou celui du chasseur. Visuel saisissant, clin d'œil à l'univers de Tim Burton, réalisé par le couple d'artistes culte, Pierre & Gilles, qui inscrit la musicienne française dans la longue lignée d'artistes qu'ils ont mis en image. Un héritage, à écouter ce deuxième album où elle a toute sa place. Résolument pop comme les photos de Pierre & Gilles, forcément glam comme son pseudo emprunté à une chanson de Bowie, mais aussi plus rock et frontal que pour son premier album, Breakup Songs, qui lui avait valu une nomination aux Victoires de la Musique. D'amour et de rupture, il est encore largement question ici. Mais cette fois-ci, Silly Boy Blue prend le pouvoir. La puissance de sa mélancolie électronique est décuplée par des guitares et des batteries qui donne à l'album ce son rock aux lointains échos d'une certaine PJ Harvey. Et oui, parler de Silly Boy Blue, c'est vite avoir envie de la comparer à ses héros britanniques qui l'ont bercée. Et si on avait trouvé notre diva gothique de la pop dont le voile noir dissimule à peine la grande tendresse ? Silly Boy Blue, est l'invitée de la 201ème Place des Fêtes, en direct sur tsugiradio.fr
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