Pas évident d’habiter seul pour une personne âgée… Pas évident non plus de trouver un logement lorsqu’on est étudiant à Lyon… Et si ses deux problématiques conjuguées donnaient naissance à une solution ?La cohabitation solidaire permet de rapprocher ces deux publics… Et la formule a fait ses preuves dans la région lyonnaise. Les exemples sont nombreux. Agnès est retraitée de l'Education nationale. Seule dans sa maison lors du COVID, elle se rend compte de la grande précarité des étudiants et décident d'agir.Elle se dit qu'elle peut partager sa maison. Agnès se lance donc dans une cohabitation, à la fois solidaire et intergénérationnelle.Agnès va accueillir successivement deux jeunes mineurs qui venaient d'arriver en France, avec des passés très compliqués, très douloureux."Ils étaient dans la survie. On a mis en place un contrat de bonne conduite. Tout le monde a pris ses marques. On a échangé. J'ai aussi servi de prof. On a toujours un moment de discussion le soir. Il faut avoir la volonté de contacts. Il faut accueillir la vie... "De son côté, Bastien suit des cours de théâtre et, comme beaucoup d'étudiants, il se trouve face à la dure réalité du marché de l'immobilier à Lyon. En cherchant sur internet, il découvre Tim & Colette, une association qui favorise la rencontre entre jeunes et séniors. Par ce biais, il trouve un hébergeur."Entre lui et moi, je pense que c'est lui qui fait les plus de bruit (rires). Il comprend que je suis un étudiant, que j'ai besoin de voir des personnes de mon âge. Il a une expérience de vie que j'aime partager. On reste finalement dans un cercle familial. C'est un côté un peu rassurant..." explique Bastien.La Métropole de Lyon a signé un partenariat avec les deux associations : Tim & Colette et Le Pari Solidaire pour doper cet échange gagnant-gagnant.Le Pari Solidaire propose deux formules aux étudiant.e.s. Plus ou moins contraignantes pour l'étudiant.e.Pour Marie Gourion: " Soit l'étudiant.e s'engage à être plus présent et il participera aux charges. Soit la personne accueillante ne souhaite pas autant d'engagement et alors, l'étudiant.e paiera plus cher... Mais on construit à chaque fois un modèle différent et adapté à chaque situation."La cohabitation fait l'objet d'une charte. Soline de Villard, directrice de l'association Tim & Colette, insiste sur la flexibilité du dispositif." Nos jeunes ont de plus en plus des parcours d'études compliqués. Nos solutions ne nécessitent pas d'engagement long. Le Wifi est facilement récupérable. Pas besoin de faire ouvrir un abonnement eau ou électricité... A l'inverse, les hébergeurs peuvent accueillir en fonction de leurs besoins ou de leurs disponibilités. Pour 3 mois ou un an"En 2022, 1000 demandes de cohabitation ont été effectuées auprès des associations. Et seulement 180 jeunes ont pu être hébergés. C'est pourquoi la Métropole de Lyon a décidé de donner un coup de boost à la cohabitation solidaire en l'incluant dans la plateforme Toodego.Pour Renaud Payre, vice-président du Grand Lyon délégué au logement, c'est une des solutions possibles pour faciliter l'hébergement des jeunes. " La chambre chez l'habitant, c'est une tradition depuis longtemps à Lyon. C'est une des réponses aussi pour le maintien de l'autonomie des séniors. Leur permettre de rester le plus longtemps possible à la maison. Cohabiter, c'est tout ce qui fait le sel de la vie..."Une page dédiée à la cohabitation solidaire est disponible sur le site internet de la Métropole de Lyon : www.grandlyon.com/cohabitation-solidaire
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