Lancé en 2021 à la demande de la Métropole de Lyon et de la Métropole de Saint-Étienne, le Fonds d'Amorçage Industriel Métropolitain est un fonds de
souscripteurs privés et publics qui a pour objectif d'aider au développement des startups industrielles durables sur le territoire.
Actuellement, le fonds est doté de 70 millions d'euros. De l'argent qui a déjà profité à 13 entreprises triées sur le volet, avec pour objectif final de capitaliser sur leur réussite, comme l'explique Stéphane Villecroze, président de Déméter.
”Le fond apporte de l'argent à l'entreprise. Cet argent va être utilisé pour financer les projets d'innovation, les projets de développement, les projets de croissance.... Les entreprises sont choisies à l'issue d'une sélection assez poussée, assez cruelle parfois même... Puisqu'on va investir dans quelques % des dossiers qu'on va regarder. Donc on essaie d'investir dans celles qui semblent les plus prometteuses et dans les équipes entrepreneuriales qui semblent les plus convaincantes. Nous, en tant que société de gestion, l'objectif c'est de satisfaire nos clients qui sont des investisseurs, des fonds. Et donc c'est d'accompagner au mieux ces entreprises en tant qu'actionnaires pour les faire grandir, les faire se développer. Alors c'est vrai sur des critères financiers comme on l'a dit, sur des critères extra-financiers comme on l'a
montré aussi et la valeur créée ensuite elle revient quand on cède nos participations aux investisseurs du fonds.”
Parmi les entreprises qui ont pu bénéficier de ce fonds, on retrouve Revcoo, une start-up qui capte les émissions de CO2 des gros industriels pour les stocker et les
réutiliser. Rentré dans le portefeuille du fonds à ses débuts, l’entreprise a pu bénéficier d’un investissement de près de 4 millions d’euros. Mais au dela de l’aspect financier, c’est aussi dans l’accompagnement que le fonds d’investissements aide l’entreprise.
Comme l’explique le directeur général de Revcoo, Arnaud Paulik : “Le FAIM a permis de nous amener beaucoup de choses au niveau de l'équipe entrepreneuriale, que ce soit au niveau de la gouvernance même de notre entreprise... Au niveau de la stratégie opérationnelle et du modèle d'affaires, et de l'accompagnement aussi pour faire les recrutements des gens clés et nous aider à nous organiser tout au long de ces trois années de coopération avec le FAIM. On a effectivement réussi à éviter des écueils qui auraient, je pense, pu être très critiques pour l'entreprise grâce à leur accompagnement. Donc là on est dans l'extra financier évidemment et dans toute la valeur qu'ils amènent au quotidien opérationnel".
A terme, le fonds devrait atteindre les 100 millions d'euros et profiter à une trentaine de start-up.
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