Depuis le 7 août 2025, le monde assiste à une recomposition brutale des équilibres économiques et géopolitiques, impulsée par une seule volonté : celle de Donald Trump. En instaurant des droits de douane massifs et unilatéraux sur des dizaines de pays, le président américain ne se contente pas de bousculer les règles du commerce international ; il incarne une nouvelle forme de pouvoir, où la décision d’un seul homme redéfinit les rapports entre États, empires et états nations. Cette politique, qualifiée de « nouvel ordre commercial » par ses partisans, s’apparente davantage à une politique d’homme — une gouvernance centrée sur l’autorité personnelle, la rupture avec les institutions multilatérales et l’instrumentalisation de l’économie comme arme de coercition. En imposant des surtaxes allant jusqu’à 100% sur des produits stratégiques, en contournant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et en forçant ses partenaires à renégocier sous pression, Trump réactive des mécanismes historiques propres aux régimes autocratiques et aux empires : centralisation du pouvoir, décision unilatérale, et légitimation par un discours nationaliste. Cette offensive commerciale interroge : assistons nous à l’émergence d’un modèle autocratique dans la gouvernance mondiale, où la force prime sur le droit, et où les états nations doivent choisir entre la soumission et la résistance ? À travers l’exemple des droits de douane, c’est toute la question de la souveraineté, de la démocratie économique et de l’équilibre des pouvoirs qui se pose.
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