Bonjour et bienvenue dans Le monde aujourd’hui, le podcast géopolitique par l’IA qui vous permet de rester à la page !Au programme: famine déclarée dans le nord de Gaza et bras de fer diplomatique, débat sur la « Ceinture et la Route » chinoise et l’interdépendance économique, et critique de la politique étrangère de l’UE face à l’expansion israélienne.À Gaza, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a qualifié de « catastrophe causée par l’homme » et « échec de l’humanité » la situation alimentaire dans le nord de l’enclave. Selon la Classification intégrée de la sécurité alimentaire, un dispositif mondial réunissant 21 organisations, des zones dont la ville de Gaza sont en famine, et sans hausse de l’aide humanitaire, celle-ci pourrait s’étendre. La Classification intégrée, dite IPC, est un cadre commun qui évalue la gravité de l’insécurité alimentaire sur plusieurs niveaux, la famine étant le stade le plus critique. Tom Fletcher, chef des affaires humanitaires de l’ONU, a affirmé que cette famine aurait pu être évitée et impute des « obstructions systématiques » d’Israël à l’acheminement de l’aide; il a appelé Benjamin Netanyahu à un cessez-le-feu et à l’ouverture des passages. Israël a à plusieurs reprises contesté les rapports faisant état de faim et de famine généralisées. Jeudi, l’armée israélienne a lancé la première phase d’une offensive renouvelée contre la ville de Gaza, alors que, plus tôt dans la semaine, des médiateurs égyptiens et qataris avaient indiqué que le Hamas acceptait une proposition de cessez-le-feu: 60 jours d’arrêt des combats et la libération de la moitié des 50 otages israéliens encore détenus à Gaza, dont 20 seraient vivants selon ces rapports. Netanyahu exige la libération immédiate de tous les otages restants. Dans ce contexte, des responsables israéliens ont publiquement évoqué la faim comme outil de pression; il y a deux semaines, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré qu’il pourrait être « juste et moral » d’affamer 2 millions de résidents en représailles. Enjeux possibles: aggravation humanitaire, pressions accrues pour l’accès de l’aide et un cessez-le-feu, et intensification des débats internationaux sur la conduite de la guerre.Au-delà du Proche-Orient, un débat stratégique oppose « interdépendance militarisée » et « interdépendance coopérative ». Dans une analyse du 21 août, Daniele Carminati examine dans quelle mesure l’initiative chinoise « Belt and Road » — vaste programme d’infrastructures et de connectivité — peut être contrée non pas par la confrontation, mais en transformant les liens économiques en coopération mutuelle. L’interdépendance militarisée consiste à utiliser le commerce et l’investissement comme leviers de pression politique. L’approche proposée vise à réduire la vulnérabilité en privilégiant des relations prévisibles et équilibrées, plutôt que coercitives. Implications: pour les pays partenaires, mieux calibrer leurs engagements afin de limiter les dépendances exposées à des chocs politiques.Enfin, un chapitre à paraître du Global Governance, publié le 21 août, soutient que la politique étrangère de l’Union européenne face à l’empiètement israélien dans les territoires palestiniens occupés est « conçue pour échouer ». Selon cette critique, les instruments actuels de l’UE n’ont pas enrayé l’expansion, posant la question de la crédibilité européenne quant à la solution à deux États. En toile de fond, le rôle de l’UE comme acteur économique et diplomatique central est interrogé, avec des conséquences possibles sur les débats internes et l’orientation future de sa politique moyen-orientale.Voilà qui conclut notre épisode d’aujourd’hui. Merci de nous avoir rejoints, et n’oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucune de nos discussions passionnantes. À très bientôt dans Le monde aujourd’hui !
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