À Mauran, un café-épicerie qui redonne du souffle au mot “village”.
Il y a des endroits qui paraissent minuscules sur une carte et qui, soudain, deviennent immenses parce qu’on y remet de la vie. Mauran fait partie de ceux-là. Depuis l’été 2024, un nom circule de bouche en bouche, avec une douceur particulière : Ô Bocaux Thé.
On pousse la porte de la Maison Ribet, et quelque chose se passe. Une impression simple, presque oubliée : celle d’un lieu où l’on se retrouve, où l’on se parle, où l’on se reconnaît.
Rien de commercial dans cette histoire. Juste des habitants qui ont décidé de dire oui à leur village. Un trio — Anaïs Rostaing, Nicolas Rostaing, Magalie Mourlan — a porté le projet. Les autres ont suivi. Deux heures de bénévolat par mois, pas plus. Et pourtant, c’est énorme. C’est même essentiel.
Ici, tout est transparent. Le prix d’achat devient le prix de vente. Pas de marge. Pas de calcul. Une confiance presque naïve, mais terriblement moderne. Les miels du village, les viennoiseries de Palaminy, les gâteaux d’habitants… à Mauran, les produits voyagent comme les sourires : de main en main.
L’association Bouge Ton Coq a apporté son soutien, ses outils, son expérience. Le reste, c’est Mauran qui l’a inventé. Jour après jour.
Depuis août, le café-épicerie est devenu une petite agora. On y prend un café, on discute, on attend quelqu’un sans vraiment attendre. On y trouve plus que des bocaux : on y trouve une façon d’être ensemble.
L’avenir ?
Il se dessine déjà. 2026 apportera, peut-être, des subventions nationales pour rénover le lieu. Des projets naissent : élargir l’offre, multiplier les ateliers, renforcer les liens avec les producteurs, laisser les enfants, les anciens, les familles s’emparer de cet endroit qui leur ressemble.
Ce samedi 6 décembre, Mauran a eu son premier marché de Noël.
Des producteurs.
Des gaufres.
Un foodtruck.
Du vin chaud.
Et un invité attendu par les plus petits : le Père Noël.
Il y a des villages qui ne changent pas de taille, mais changent de cœur. Mauran en fait partie. Et Ô Bocaux Thé en est la preuve la plus lumineuse.
On y vient pour acheter un pain.
On en repart avec un sourire.
Parfois même avec un morceau de soi qu’on croyait perdu.
Nicolas Olivier – PLUS FM Mazamet
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