L’actualité, c’est le deuxième anniversaire de l’envahissement de l’Ukraine
par la Russie. Et, malheureusement, on ne voit pas le bout de cette guerre. Aucun compromis n’est possible avec le régime dictatorial et violent de Poutine. Rappelons que, ces jours-ci, le gouverneur de la zone occupée de Zaporijia a déclaré que la population ukrainienne qui n’adhère pas aux valeurs de la Russie serait déportée…
Quoi qu’il en soit, Poutine n’a jamais respecté ses engagements
et, s’il obtenait une forme d’Armistice, par exemple contre l’abandon par
l’Ukraine d’une partie de son territoire, cela ne pourrait que lui permettre de
recharger les batteries avant de reprendre sa politique d’agression. Et quelle
serait sa prochaine étape ? Probablement, l’attaque des Pays Baltes qui,
rappelons-le, font partie de l’Union Européenne. Ce qui est en jeu, c’est donc bien
la sécurité de l’Europe, celle-là même qui nous a permis de vivre en paix depuis
près de 80 ans.
Le contexte général est celui d’un monde de plus en plus dangereux.
L’aggravation du réchauffement climatique va avoir des conséquences
inconnues mais sans doute de plus en plus graves dans les années qui viennent,
ce qui en fera aussi un sujet de sécurité internationale. Le conflit israëlo-
palestinien est plus exacerbé que jamais et l’Europe peine à trouver la juste
attitude. Pendant ce temps, partout dans le monde, les régimes autoritaires
gagnent du terrain, sans même parler d’un retour possible, voire probable, de
Trump au pouvoir aux Etats-Unis, ce qui sonnerait le glas du camp occidental.
Dans ces conditions, on se demande comment aborder de manière collective
tous ces problèmes mondialisés.
Pour ma part, jamais je n’aurais cru il y a quelques années encore que notre
modèle démocratique puisse être à ce point menacé. De fait, il est soumis à rude
concurrence à l’externe et il est même contesté à l’interne. Un projet de loi
comme celui sur l’immigration en France montre ce sentiment de fragilité de nos
sociétés occidentales : on cherche, à mon avis vainement, à se protéger car on ne
croit plus à notre capacité d’accueil et d’intégration. Je ne serai pas plus
indulgent à l’égard des projets morbides de constitutionnalisation de l’IVG ou de
légalisation de l’euthanasie. Il nous faudrait trouver d’autres facteurs de
mobilisation pour aller de l’avant, développer notre économie, assurer notre
sécurité et peser favorablement sur l’avenir du monde. Il en va de la survie de
nos valeurs démocratiques. Et les prochaines élections européennes vont sans
doute avoir à cet égard une importance toute particulière.
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