Et soudain, la vie revient.
Comme de nombreux Syriens à travers le monde, Fatin Ramadan est devant son téléphone portable, ce soir là, pour scruter les images des réseaux sociaux.
Fatin Ramadan est une médecin et activiste syrienne, réfugiée en France, à Rouen.
Ce début décembre 2024, la coalition des rebelles islamistes renversent progressivement le régime de Bachar El Assad. Les prisonniers sont libérés.
Et Fatin Ramadan voit apparaître son père sur l’une des images qui défilent sur son téléphone portable.
Son père arrêté depuis 13 ans par le régime El Assad. Son père, déclaré mort quelques années plus tôt.
Serait-il encore en vie, rescapé de l’enfer des prisons syriennes ?
« J’ai crié comme une folle. Je ne savais pas si c’était un rêve, mon imagination ou la réalité », a raconté
Fatin Ramadan au journal Libération.
Au cours de ce mois de décembre, la chute du régime de Bachar El Assad a sans aucun doute constitué un magnifique espoir au milieu d’une actualité déprimante.
Bien sûr, de nombreuses inquiétudes demeurent sur ce qui se passera après : les droits humains seront-ils garantis ? Comment la Syrie remontera-t-elle la pente après ses années de chaos ?
Mais l’espace d’un instant, de quelques heures, de quelques jours, je crois qu’on peut s’arrêter, se poser, et savourer, le terme est certainement trop faible, savourer cette victoire contre la barbarie.
Prendre le temps de se réjouir de ces libertés retrouvées, de cet espoir qui, à nouveau, renaît.
Comme en 1989, lorsque le mur de Berlin est tombé.
Se réjouir aujourd’hui, pour les 6 millions de Syriens qui ont fui, pour ceux qui sont restés, pour ceux qui ont souffert.
Et repenser à toutes celles et ceux qui ont disparu... et au père de Fatin, qui, lui, est peut-être toujours
vivant.
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