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Chers auditeurs,
Le parti politique « Alternative pour l’Allemagne » a utilisé l’Intelligence Artificielle pour générer des images et séquences virtuelles très réalistes et suggestives. Certaines de ces images construites artificiellement auraient montré un ministre allemand menotté, ce qui n’a jamais été réel.
Quelques journalistes s’en sont émus, notamment en France, au motif que cela peut influencer, manipuler les personnes et, pour citer une chaine française de grande audience au JT de 20 heures :
« On peut désormais créer très facilement des réalités nouvelles dans le but de susciter une forte émotion et une défiance à l’égard des institutions en place. Le danger c’est qu’on s’habitue à ces contenus qui se multiplient et pourraient devenir la norme. »
Mais voyons ! Ce n’est pas l’Intelligence Artificielle qui a démarré le travail de défiance vis-à-vis des institutions. On peut en effet citer l’humour. Les chansonniers existent depuis bien longtemps, sous
des formes diverses et variées. Dans notre époque contemporaine, souvenons-nous du Bébête Show de 1982 à 1995 avec des marionnettes animalières aux traits de nos politiques. Puis les Guignols de l’Info de 1990 à 2015, où les marionnettes étaient des caricatures humaines grossières de nos élus.
Aujourd’hui, le réalisme est saisissant dans l’émission C’est Canteloup qui utilise l’I.A. pour créer des images de synthèse bluffantes où se fondent les traits de l’imitateur humoriste et ceux de personnages politiques moqués.
Si les premières techniques de raillerie de la classe politique étaient sans ambiguïté de réalisme, elles faisaient déjà leur travail de défiance et de sape de nos institutions. On pouvait le constater par la reprise des caricatures et propos dans les défilés de manifestants, ou dans les discussions au bureau ou au bistrot.
Et si norme il y a, c’est bien celle du dénigrement de nos institutions par la démultiplication exponentielle de l’humour politique et des imitations plus ou moins douteuses. On va jusqu’à imposer à nos élus de rester sur le plateau de télé ou de radio tandis qu’on les mitraille de quolibets.
Et je ne parle pas des interviews publics qui ressemblent à des interrogatoires à charge et très orientés.
Vous disiez… manipulation des masses ?

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