Luc 7, 36-50: La reconnaissance de la pécheresse « aimante» cause de son comportement!
Certes cette femme «aimante» montre à Jésus des signes de tendresse, mais l'esssentiel n'est pas là! Jésus
lui même ne voit-il pas dans ce comportement l'assurance que ses «nombreux péchés» ont été pardonnés
(pardonnés par Dieu lui-même, ce Père qu'Il annonce... )?
Ne nous laissons pas trompés par une lecture du texte qui plaquerait sur Jésus le comportement amoureux
de cette femme, ce qu'une logique hâtive nous suggère! Nous pourrions penser que c'est l'amour qu' elle
semble manifester qui lui vaut d'être pardonnée. Mais à la fin du texte on ne voit pas en Jésus un simple
homme qui pardonne des péchés( comme le prétendent, et sont prêts à s'offusquer, certains invités) MAIS
Jésus affirme:« ta foi t'a sauvée. Va en paix!» c'est donc la foi de cette femme, qui est ainsi confirmée par
Jésus lui même. Et c'est à la Paix que Jésus l'invite...désormais..!..et non à la crainte d'un Dieu redoutable
ou comptable des nombreux péchés qu'elle aurait commis!
Donc c'est sa foi qui est salvatrice...Mais quelle foi? N'est-ce pas toujours une foi en ce que Jésus disait de
Dieu, Celui qu'Il appelle son Père? La foi en un Dieu puissant certes, mais miséricordieux ...si ses
«nombreux péchés» sont pardonnés par Dieu , c'est que c'est Dieu Lui même, et non « l'homme- Jésus»
qu'ils ont blessé. Et c'est Lui, Dieu, qui pouvait les pardonner! Mais c'est donc la foi en ce Jésus et son
annonce d'un Dieu-Père soucieux de Pardon, que Jésus manifeste ici !
C'est ce à quoi nous préparait d'ailleurs la petite« parabole» mise en scène par Jésus aux versets 41-43 de
notre texte: le crédit ou plutôt la remise de leur dette faite par un Maître à deux de ses employés devenus
débiteurs pour des sommes très inégales, sommes que ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser! n'est-ce pas
la compassion de leur maître qui leur vaut une reconnaissance à la mesure de leur dette?..alors, le pardon
de Dieu ne peut-il pas entraîner une reconnaissance à proportion des péchés pardonnés? Et cette
reconnaissance ne peut-elle pas s'exprimer par un débordement de tendresse pour celui qui annonce ce
Dieu miséricordieux, prêt à pardonner nos errances...?? Une «parabole» qui souligne ainsi la
reconnaissance que tout pécheur peut avoir...
Peut-être pourrions-nous recourir à ce texte pour méditer sur notre manière d'aborder le sacrement de
réconciliation? Et en définitive pour nous interroger sur notre conception de Dieu, notre Père!?
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