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J’espère que vous avez pu passer un joyeux moment en famille en ce Noël si

particulier. Je voudrais commencer mon modeste propos du jour par une

petite histoire : au soir de sa vie, un homme âgé s’éteint paisiblement dans son

lit, entouré de ses proches. Il arrive au ciel où il est accueilli par Jésus, qui lui

propose alors de relire avec lui le film de son existence. Ce film prend la forme

d’une marche le long d’une plage, durant laquelle défilent dans le ciel toutes les

scènes de sa vie. Le décor est au diapason : parfois le ciel et l’océan sont

déchaînés. Parfois ils sont calmes. Arrivé au terme du voyage, l’homme se

retourne et voit ses propres traces de pas, parallèles à celles du Christ. Il

remarque cependant qu’en certains endroits, il n’y avait en fait qu’une seule

paire d’empreintes dans le sable. Et ces moments correspondaient précisément

aux périodes les plus difficiles et douloureuses de sa vie. L’homme dit à Jésus :

« pourquoi m’as-tu laissé seul pendant toutes ces périodes si douloureuses ? »

« Mais tu es si précieux, jamais je ne t’aurais abandonné » lui répond Jésus.

« Ces jours où il n’y a qu’une seule trace : c’était parce que c’est moi qui te

portais… »

Le texte du jour m’a fait penser à cette histoire : notre chemin de vie n’est pas

toujours facile, mais il nous faut faire le premier pas, nous mettre en marche,

tout en nous appuyant sur le Christ. Le Christ sera toujours là, dans les bons

comme dans les mauvais moments, pourvu que nous soyons de notre côté dans

une démarche active.

Revenons à notre page d’évangile. J’aimerais ainsi m’arrêter avec vous sur

deux phrases en particulier : « Ce que vous aurez à dire vous sera donné à

cette heure-là » et « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera

sauvé ».

La première de ces deux phrases fait, me semble-t-il, résonner notre Foi,

première des vertus théologales. Toujours garder en nous cette Foi, qui nous

donne notamment l’assurance que les grâces nous seront données par le

Seigneur pendant et à travers nos épreuves. Dans ma belle-famille, il est de

coutume de dire de manière un peu sarcastique, que « chacun ou chacune a les

épreuves qu’il ou elle mérite ». Pas du tout dans le sens punitif du terme mais

avec cette idée que chaque personne hérite de la dose d’épreuves qu’elle est

capable de porter ou supporter, avec en « cadeau bonus », la dose de grâces

divines nécessaires pour les traverser.

Je suis toujours ébahi par la force des croyants atteints de maladie graves. Leur

foi, leur paix n’a d’égal que leur espérance.

Justement, la deuxième phrase que j’ai extraite de notre Évangile du jour nous

appelle à l’Espérance, deuxième vertu théologale : « Celui qui aura persévéré

jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé ». L’espérance du royaume des cieux et de la

vie éternelle. Attention ceci étant : comme Saint-Matthieu prend le soin de

nous le préciser, avant d’y arriver il faudra persévérer jusqu’à la fin. Sacré

programme !

Il ne manque plus que la Charité pour compléter le trio de vertus : aimer notre

prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu. Pas si simple et pourtant

tellement essentiel en ces temps troublés par la pandémie mondiale que nous

connaissons.

Je fais d’ailleurs le vœu que cette dernière cesse enfin de nous éloigner les uns

des autres : physiquement bien sûr, et aussi humainement. Que l’on puisse se

retrouver non plus pour se convaincre mutuellement du bienfondé de sa vérité,

mais plutôt pour vivre en vérité avec tous.

Prenez soin de vous et de vos proches.

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