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Luc 11, 29-32

Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas.

Un signe dans la Bible, c'est une parole qui montre quelque chose. Mais ce n'est pas cette chose en soi qui est importante, c'est la nouvelle qu'elle annonce, c'est ce qu'elle signifie. Et dans la Bible, cette nouvelle est toujours une bonne nouvelle, une nouvelle de salut.

Écoutons par exemple l'ange qui annonce de la naissance de Jésus aux bergers : Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. (Lc 2, 10)

Ce n'est pas qu'il y ait un petit bébé couché dans une mangeoire qui est important ici, mais la révélation que ce petit bébé est le sauveur du peuple, le Messie, le Seigneur tant attendu. Cette révélation est vraiment une bonne nouvelle, une nouvelle de salut.

Dans le langage courant, on confond souvent les signes et les miracles. D'ailleurs, dans le texte de l'évangile de Luc, c'est le même mot qui est employé. Un miracle, un prodige, c'est quelque chose qui est donné à voir, mais qui a son sens en soi. Nous aimons beaucoup les miracles, puisqu'ils font à notre place ce que nous ne pouvons pas faire. D'ailleurs, Hérode aimait beaucoup les miracles. Luc nous dit : À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. (Luc 23 8)

Un signe est au contraire quelque chose qui annonce autre chose, autre chose de beaucoup plus important. Un jour, par exemple, Jésus annonce à un homme paralysé qu'on lui a présenté : Tes péchés te sont pardonnés. (Lc 5, 20) Des scribes et des pharisiens le critiquent. Jésus leur répond : Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. La guérison du paralytique est donc ici un signe, le signe du pardon de ses péchés. (Lc 5, 24)

Bien sûr, notre monde est plein de problèmes insurmontables et nous aimerions tellement que Dieu fasse un petit miracle pour nous aider de temps en temps. D'ailleurs, nous le mettons même parfois à l'épreuve : S'il y avait un bon Dieu, il n'y aurait plus de guerre absurde, il n'y aurait plus d'épidémie, il n'y aurait plus de divorce, tout irait bien...

Mais notre Seigneur n'est pas un magicien. Il n'est pas là pour nous éviter de vivre ce que nous avons à vivre. Il sait bien que c'est difficile pour nous. Dans son évangile, Marc nous montre d'ailleurs Jésus plein de compassion pour nous : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. (Mc 4, 17)

Mais notre Seigneur nous a donné un signe, et ce signe est une très bonne nouvelle pour chacun de nous et pour tout le peuple : Jésus Messie est Seigneur et Sauveur. C'est l'unique signe qui nous est donné, mais ce signe est vraiment tout ce dont nous avons besoin pour vivre.

 

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