Nous poursuivons en compagnie de Pierre Degott l’inventaire des
différents types de voix baroques que nous avions introduits par la
voix de « soprano » dans une précédente émission consacrée à cette
tessiture. Dans cette nouvelle catégorie, d’alto baroque, on retrouve
aussi bien des hommes que des femmes comme interprètes dont la
caractéristique vocale majeure est, précisément, l’ambiguïté vocale –
tour à tour masculin puis féminine - qui trouve un bel exemple avec
Maryline Horne célèbre pour le grand ambitus de sa voix passant de
la voix grave aux trilles les plus élevées. Ce qui lui permit d’aborder
un compositeur qui écrivit beaucoup pour eux ou elles : Rossini. Cette
voix d’alto féminine se rapproche de la voix des castrats qui seront
remplacés - après l’interdiction de l’opération de castration – par les
contraltos qui, peu à peu, interpréteront les rôles des castrats : tour à
tour dans des rôles masculins ou dans des rôles féminins. On
entendra un témoignage exceptionnel de castrat grâce à un
enregistrement de 1902 qui permet de découvrir l’un des derniers
castrats : Alessandro Moreschi. Ce sont donc les contreténors ou les
contralto qui prendront la succession des castrats pour les rôles tour
à tour féminins ou masculins comme on le verra avec Ewa Podles ou
Franco Fagioli. Et ensuite, dans une même œuvre, Nathalie
Stutzmann – contralto - et en face d’elle Philippe Jaroussky –
contreténor - pour le Giulio Cesare de Haendel . Précisons toutefois
que le contreténor avait fait son apparition avec Alfred Deller dont
nous écouterons un enregistrement.
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