En lien avec l’un des spectacles du Festival de Fénétrange en cette année 2025, nous allons suivre à nouveau les pas de Mozart dans sa difficile relation avec Salzbourg :
« Je vous jure sur mon honneur que je ne peux souffrir ni Salzbourg ni ses habitants - leur langage, leurs manières de vivre me sont insupportables. » écrit-il à son père. La brouille et la rupture sont quasiment consommées. De fait, Mozart profitera d’un déplacement à Munich et de la production de « Idoménée, roi de Crète » le 29 Janvier 1781 fort bien accueilli par le public pour « fuir » à Vienne. En 1782, l’empereur d’Autriche commande un opéra à Mozart. Ce sera
« L’enlèvement au sérail » en langue allemande. Le 4 Août 1792 alors
qu’il fait la promotion des « Noces de Figaro » à Pragues qu’il
rencontre un couple de musicien, professeur de musique pour le mari
– Frantisek Xaver Dusek – jouissant d’une réputation qui dépassait les
frontières de son pays et son épouse – Josepha – qui était une artiste
lyrique née à Prague. Va se nouer entre le couple Dusek et le couple
Mozart des liens d’amitiés, de travail et de compositions musicales
ou lyriques. Les Duschek habitaient une villa célèbre - La villa
Bertamka - où se tenaient de très nombreuses réunions musicales. Et
dans laquelle résida Mozart pendant la composition du Don Giovanni.
Madame Duseck proposa à Mozart de lui écrire un aria sur le texte
« Bella mia flamme, addio ». Mozart se soumit à cette exigence, mais
pour se venger du tour que M me Duschek lui avait joué, il insère dans
la partition divers passages très difficiles dans l'aria et menaça son
amie despotique de détruire l'aria sur-le-champ si elle n'arrivait pas à la chanter à vue sans erreur. La voix de Josepha Duschek fut louée pour sa tessiture et sa souplesse. La chanteuse interpréta cet aria et d'autres aux concerts que Mozart donna à Dresde et à Leipzig pendant sa tournée allemande de 1789.
Jean-Pierre Vidit
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