Cette émission fera la part belle au belcanto. Et d’un Belcanto du meilleur cru puisque composé par le compositeur italien romantique par excellence : Vincenzo Bellini. Sa courte carrière : il est mort à seulement 33 ans, en France, à Puteaux des suites d’une dysenterie laisse, malgré tout, derrière lui des opéras qui figurent souvent au programme des grandes maisons d’art lyrique et sont défendues par de très grandes voix. Son œuvre la plus connue est sans aucun doute, Norma, qui fût créé le 26 Décembre 1831 à la Scala de Milan sous la direction du compositeur avec, dans les deux rôles féminins la célèbre cantatrice Giuditta Pasta dans le rôle de Norma et Guilia Grisi dans celui d’Adalgisa. Comme beaucoup de chef d’œuvre, la première en 1831 fût un échec: le chant était trop élevé pour la cantatrice. Bellini écrivit après la première « un fiasco !!! un fiasco solennel !!! » pour qualifier cet opéra et cette soirée. C’est effectivement sans appel. Mais, il persistait deux jours plus tard après transformation « ma Norma dit-il m’a abasourdi, et plus encore hier soir lors de la deuxième représentation, que lors de la première ».
Pour compenser les difficultés de la cantatrice, Bellini fit une transposition d’un demi-ton inférieur et la quatrième représentation fût effectivement un triomphe. Par ailleurs, le personnage de « Norma est à la fois orgueilleuse, passionnée, vindicative et la difficulté du rôle est de faire ressortir ces sentiments » L’importance accordée par la complexité du rôle sur le plan psychologique , il est évident que l’on peut tout de suite faire référence à Maria Callas qui exhuma ce rôle qu’elle chanta de nombreuses fois sur scène en s’appliquant à cette complexité psychologique tout en ne sous-estimant pas l’épreuve vocale car le rôle de Norma passe pour être vocalement difficile. Nous suivrons donc le drame qui se tisse entre Norma, Pollione et Aldagisa.
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