Danielle Pister reprend le cours de la carrière de la cantatrice espagnole Teresa Berganza qui va au début de sa carrière internationale va reprendre des œuvres oubliées du répertoire puisqu’en 1975, elle donne La serva padrona de Pergolèse. Mais le véritable envol de sa carrière se situe au Festival d’Aix en 1957aveccle Cosi fan tutte de Mozart aux côtés d’artistes confirmés. Elle deviendra une interprète des rôles mozartiens : Chérubin, Zerline. Outre la qualité du chant, elle s’appuie sur un jeu scénique qui lui permet non pas seulement de chanter mais d’incarner les personnages. Elle est donc bien une contemporaine de ce que l’on a appelé « la révolution Callas ». Elle a également contribué à une autre révolution : celle du retour des tessitures originales confiées dans les années soixante au sopranos alors que ces rôles avaient été conçus pour des mezzo-sopranos. Elle aborde donc avec beaucoup de succès les rôles rossiniens – Le Barbier certes – mais va contribuer à la redécouverte d’œuvres oubliées ou peu jouées comme La Cenerentola. A la fin de sa carrière - à 44 ans très exactement- elle aborde Carmen dont elle fait une femme libre et non plus seulement volage. Elle a aussi interprété des œuvres plus légères comme La Périchole de J.Offenbach. La carrière de Teresa Berganza est donc fondée sur une éthique personnelle et artistique : ne jamais se trahir, ne jamais tromper le public.
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