Dans cette émission, nous allons nous intéresser à Mozart en
souvenir du Festival de Fénétrange 2025 qui a mis le compositeur à
l’honneur en centrant l’une de ces journées sur ses séjours à Prague.
Il faut dire, pour être tout à fait honnête, que le musicien avait une
sorte de répulsion pour sa ville natale – Salzbourg - où son premier
poste de « musicien de cour » au service de l’Archevêque
Hiéronymus Colloredo fut semé de conflits et finit en rupture. Cela a
d’ailleurs eu des échos dans sa musique notamment dans le rôle de
Figaro des Noces. Il y met en scène le conflit de classe et l’injustice
des privilèges qui, ici, est le droit de cuissage. La pièce de
Beaumarchais fit scandale dans les milieux aristocratiques et
profondément royalistes. S’y trouve un des airs chantés par Figaro
montrant la rivalité entre le Comte Almaviva et Figaro qui veut
absolument déjouer les entreprises de séduction que le Comte
déploie à l’égard de sa promise : Suzanne. Il s’agit du droit de
cuissage ! Fort de cette désaffection, Mozart arrive à Prague en
octobre 1787. Les Noces de Figaro obtiennent un succès immédiat,
si grand que l'on fredonnait dans les rues les mélodies de l'opéra,
Mozart lui-même s'en émerveillait. Dans la foulée, le National
Theater lui commande un opéra sur le thème de Don Juan coécrit
avec L. Da Ponte. Prague qui fait alors encore partie de l’Empire
austro hongrois est une ville toute trouvée pour tenter de s’imposer
dans une autre contrée. Comment vivait-on musicalement à Prague
vers le milieu du XVIIIe siècle ? Nous évoquerons divers musiciens
de cette période dont Jan Dismas Zelenka surnommé le « Bach
tchèque ». Josef Myslivecek, ressuscité par le film Il Bohémio. Plus
surprenant, l'historien Bernard Michel évoque des formes "pré-mozartiennes" dans l'œuvre de Frantisek Xaver Brixi Trois auteursque nous découvrirons ( à suivre…). Jean-Pierre Vidit
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