En compagnie d’Andreas Rey du Cercle Lyrique de Metz nous allons faire connaissance d’une œuvre d’Amilcare Ponchielli « La Gioconda » qui est rarement à l’affiche – du moins en France- des maisons d’opéra. C’est un opéra à grand spectacle qui convient aux scènes larges et profondes comme ce fût le cas en 2021 dans leThéâtre antique d’Orange dans la superbe mise en scène de Jean-Louis Grinda qui alliait tradition et modernité par des projections vidéos qui nous projetaient sur la lagune de Venise ou dans le palais des doges. Ponchielli est un compositeur italien né en 1834 qui s’est déployé un peu dans l’ombre de Verdi à la fois en raison de ses sources de livrets -Victor Hugo - et du librettiste : Arigo Boito. L’œuvre de Victor Hugo – Angelo, tyran de Padoue – qui sert de base au livret, est beaucoup plus longue. Boito utilisera surtout l’acte 1 de l’opéra pour, non pas raconter l’histoire des personnages, mais les faire vivre et agir le drame devant les spectateurs. Ce dernier peut alors comprendre comprenne les affrontements et les liens qui se tissent entre les différents personnages : Barnaba, Bardoero, Enzo, Laura et la Gioconda. Boito donnera à la Gioconda une structure qui se rapproche malgré tout du grand opéra à la française dans la mesure où il y a, au milieu de l’œuvre un ballet - la danse des heures – qui deviendra certainement la partie la plus connue donc la plus célèbre de la partition. Mais des grands airs comme « Cielo e mar » figurent aussi au répertoire des récitals de nombreux artistes lyriques.
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