Reinoud van Mechelen n’est pas un inconnu pour les auditeurs qui suivent Rats d’Opéra.
nous avions fait écho à ses deux précédentes productions qui retraçait les carrières de deux chanteurs – Dumesny et Legros – qui furent les interprètes privilégies pour ne pas dire exclusifs au 17 ème siècle de Jean-Baptiste Lully – alors tout-puissant Surintendant de la Musique du Roi Soleil - et de Christophe Willibad Glück pour le 18 ème appelé à la cour par Marie Antoinette – dont il fût le professeur de clavecin – pour
pourvoir aux fêtes versaillaises. Le ténor Reinoud Van Mechelen qui,
accompagné de son orchestre, A nocte temporis, va nous faire
voyager trois siècles en arrière pour découvrir ce que l’on appelle les
« brunettes » c‘est à dire des chansons, plutôt populaires , qui
mettent en scène les amours des bergers et des bergères. Les
brunettes sont donc de petits airs qui tirent leur nom d’un recueil
publié par Ballard au 18 ème siècle. C’est Loïc Chahine qui le précise
dans la présentation de cet album. Ce n’est toutefois pas une mode
nouvelle puisque ce goût pour les histoires de bergers et de bergères
prend ses racines sous Louis XIII à partir d’un ouvrage – l’Astrée – qui
ne comportait pas moins de cinq mille pages qui racontaient les
histoires du berger Céladon et de la bergère Astrée qui donne son
nom au recueil cité. En fait, les brunettes ne visent pas l’originalité.
Elles sont perpétuellement chantées accompagnées par la musette
de cour une sorte de fille naturelle de la cornemuse.
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