Le ténor américain Michael Spyres né en 1979
dans le Missouri dans une famille de musicien est probablement
l’une des figures importantes de la scène internationale. Cet artiste a
fait évoluer sa voix vers ce que l’on appelle le « baryténor » qui n’est
pas une nouvelle catégorie vocale sorte de variété hybride entre le
baryton et le ténor.IL est défini par le Nouveau dictionnaire Webster
come « une voix chantée de baryton avec pratiquement uen gamme
de ténor ». Michael Spyres emploie le terme de «baryténor» pour
définir sa voix, laquelle allie aigus insolents et solidité du registre
grave. Il est utile de préciser qu’il ne s’agit pas là d’une nouveauté :
cette catégorie a toujours existé mais elle se cachait à la vue de tous
au sein de différents ouvrages. Il ne faut pas perdre de vue qu’au
18 ème siècle, en plein apogée de l’ère baroque, les baryténors
rivalisaient de virtuosité et de prouesses techniques avec les fameux
castrats qu’ils arrivaient à surpasser. C’est Étienne Méhul (1763-
1817) un compositeur d’après la révolution française qui au travers
d’un opéra qui a passé la barrière du temps – Ariodant en 1799 -
participe à la promotion de la voix de baryténor : ce qui eut de
profondes répercussions sur l’opéra de la période romantique.Méhul
introduit d’ailleurs le « motif de réminiscence » qui est un thème
musical associé à une idée particulière dans l’opéra. On retrouvera ce
procédé sous le terme de leitmotiv dans la musique dramatique
de Richard Wagner. Nous suivrons dans la seconde partie de
l’émission consacrée à Michaël Spyres l’évolution de sa voix et les
choix qu’il a faits pour mettre à son répertoire des œuvres de Rossini
– dont il fût très tôt dans sa carrière un interprète exceptionnel – du
grand opéra à la française – Meyerbeer, Auber, Méhul – et de
Wagner.
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