C’est Gilles Dupont, du Cercle Lyrique de Metz, qui nous introduit dans l’une des œuvres d’Umberto Giordano : Fédora.
Cet opéra est passé à la postérité même s’il est assez peu représenté sur les scènes lyriques à l’exception de l’Italie. L’autre œuvre de Giordano est « Andréa Chénier » qui retrace l’histoire du poète éponyme pris dans les tourments de la Révolution française. Umberto Giordano est un compositeur dont l’œuvre se place dans une période où la situation de l’opéra en Italie à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème change. Cela donne naissance à un mouvement musical important même s’il fût de courte durée puisqu’il s’étend de 1890 à 1915. Ce mouvement s’appelle le vérisme – qui devient un courant artistique - qui s’écarte du romantisme cher à Verdi pour venir vers plus de réalisme. Le compositeur le plus connu de ce courant est bien évidement Giaccomo Puccini. Sur le plan des règles de construction, il s’agit de s’intéresser à d’autres types de personnages plus simples et de favoriser l’expression des sentiments. La plupart du temps se trouvent au premier plan des personnage du peuple : un charretier dans « Cavalleria Rusticana » de Pietro Mascagni et une troupe de théâtre ambulante plutôt pauvre dans I pagliacci de Leon Cavallo. Ils traversent des évènements assez banals mais de nature affective qui vont bouleverser leurs univers. Il y a volontairement une dramatisation de la vie quotidienne et une expression directe des sentiments : le but est d’atteindre le vrai. Souvent il s’agit d’œuvres tirée de romans ou de nouvelles courtes, ce qui donne des opéras plutôt brefs – rarement plus d’une heure - qui sont d’ailleurs représentés conjoints sur les scènes. Des extraits d’Andréa Chénier et de Fédora illustreront le propos.
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