Depuis l’enfance, Marie de Châlu a été touchée par les poèmes, leur appel à la fois essentiel et complètement gratuit, et leur émerveillement inconditionnel. Puis, adulte, a ré-émergé la nécessité d’écrire de la poésie. Juriste de métier, elle explique ainsi sa démarche:
"Devenir poète en parallèle d’une carrière de juriste en surprend plus d’un. Pourtant quand j’écris, je me défais des existences secondaires et me mets à l’affût du monde environnant. Le langage juridique m’aide d’ailleurs à exercer mon attention et ma précision dans le choix des mots. Le droit est un des rares domaines où l’écrit a du sens et fait foi et loi, et où chaque mot compte et lie les individus. confie-t-elle.
Dans ce recueil, je vous invite à vous faufiler dans les fissures du vécu. J’ai cherché à y dessiner le mouvement de ces trouées, lumineuses ou blessées, vers le renouveau et la métamorphose. La première partie du recueil, intitulée « La vie à bascule » fait la part belle au jeu verbal, à l’humour, et donne un nouvel élan à des formules toutes faites. Chaque poème cherche à réveiller, secouer et ouvrir des brèches pour y discerner le réel et sa beauté, pour trouver l’échappée belle, la « bascule » vers l’autre côté des choses. Dans la deuxième partie, « Va vers toi », le mouvement de roulis devient retournement vers son intériorité, descente vers cet espace intime, où il est possible de consentir à ce qui est : ne plus faire semblant, oser, s’alléger, s’accomplir."
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