En fin d’année 2022, on observait une certaine résistance de l’activité manufacturière de la France : la croissance était faible mais ne reculait pas. L’alimentation, avec une augmentation de l’ordre de 13% est le premier poste de consommation qui contribue à l’inflation; elle pèse aussi sur la consommation alimentaire des ménages qui a continué de baisser au dernier trimestre 2022 .
Les efforts de sobriété énergétique ont été le fait d’un automne doux avec des baisses de consommation d’énergie, au-delà de ce que l’on pouvait attendre compte tenu des températures. Ces efforts peuvent être en partie le fait de tensions sur le pouvoir d’achat des ménages qui
arbitrent en défaveur de la consommation d’énergie.
L’inflation resterait autour de 6%, le relèvement des tarifs du gaz et de l’électricité maintiendrait la contribution du poste énergie à un haut niveau au sein de l’inflation.
Courant 2023 on peut s’attendre à la poursuite de la croissance de l’ordre de 0,2% par trimestre avec une industrie qui reste affectée par les problèmes de coût d’énergie mais dont les indicateurs montrent une certaine résistance; la reprise dans les services se poursuivrait sans l’impulsion de la consommation des ménages. Une croissance donc à faible vitesse mais sans récession à ce stade…
Avec notre invité : Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’INSEE.
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