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Description

Ce deuxième roman d’Alexandre Vallassidis nous plonge à nouveau dans l’atmosphère entre
rêve et réalité de son premier récit « Au moins, nous aurons vu la nuit » paru également chez
Gallimard dans la collection SCRIBE.
Le narrateur dont on ne connaîtra jamais le nom et l’identité est poursuivi par une menace
indéfinie et pour des raisons obscures. Les différents espaces et temps se succèdent sans
chronologie ni cohérence au gré de la mémoire imaginaire ou réelle du personnage.
L’auteur construit son récit par touches allusives comme un peintre impressionniste. Cet univers
très visuel reste à la fois flou et intensément précis car il sollicite toutes les perceptions, la vue,
l’ouïe, l’odorat, le toucher.
La mémoire du narrateur est incertaine et pourtant, en filigrane, le fil du récit émerge, par
images en flash back, comme surgies d’une eau trouble. Le lecteur reconstitue une intrigue
possible, mais Il reste un voyeur clandestin qui ne connaitra jamais toutes les séquences du
scénario.
« Il arrive sans doute que les souvenirs, les pensées et les choses en viennent un jour à
s’enliser. Alors, leur récit devient étrange ou partiellement impossible, leur géographie abîmée,
Ce sont des pans d’histoire qui sombrent dans la ligne du temps, Ce sont des morceaux de nuit
dans l’histoire, que traversent de rares lumières, La mémoire s’effondre, comme prise dans un
glissement de terrain, et plus rien ne semble avoir de sens, »

Alexandre Vallassidis est imprégné de la lecture d’écrivains poètes comme Julien Gracq, mais
aussi de polars qu’il ne sous-estime pas. Ce récit est balisé de références aux romans policiers.
Le révolver devient un élément récurrent, évoqué avec sensualité, il est d’ailleurs représenté en
flou sur la couverture du livre. Le titre « TIRER » y fait allusion.
« L’acquisition du révolver remontait à une autre époque. C’était désormais une vie lointaine et
impossible à situer précisément. Un tracé flou sur une carte brouillée. »
ll y a une violence sous-jacente dans l’univers singulier de l’écrivain..
L’écriture est celle d’un poète par les associations surprenantes de mots et d’images.
La lecture de ce roman ‘Tirer » d’Alexandre Vallassidis est une incursion dans l’histoire possible
et incertaine d’un narrateur qui se questionne sans cesse lui-même sur la réalité des
événements dont il se souvient.. Bien moins importants, en fait, que le mystère subtil et
inquiétant d’une atmosphère qui séduit le lecteur.

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