Depuis environ un demi siècle, il existe un quasi-consensus de pensée, qui se fonde sur le principe suivant : la compétition entre les acteurs économiques augmente la richesse d’un pays et améliore la pouvoir d’achat des ménages.
Ceci constitue même le principe fondateur des réformes radicales du président américain Ronald Reagan et de la première ministre Margaret Thatcher. Ils ont pour conséquence d’élargir la concurrence à la plupart des domaines de la vie.
Dans un premier temps, ces réformes avaient clairement comme but de casser le pouvoir des syndicats en délocalisant l’essentiel de la production dans des pays pratiquant des très bas salaires. Dans un deuxième temps, l’ouverture à la concurrence allait profiter de ce fait aux consommateurs, par contre, les ouvriers n’en profitaient pas vraiment, puisqu’ils perdaient leurs emplois par milliers, entraînant la destruction de leurs tissus sociaux.
Cependant, les bénéfices de la concurrence étaient bien réels en ce qui concerne les téléphones portables. L’État a imposé aux opérateurs de couvrir l’ensemble du pays en échange de l'octroi des fréquences. Les tarifs pratiqués pour les abonnements étaient identiques dans tout le pays, peu importe si une antenne de téléphonie couvre 100 foyers ruraux ou 100’000 en ville. Les urbains payent indirectement les infrastructures des ruraux.
L’ouverture à la concurrence de la téléphonie fixe et des connexions à fibres optiques avait comme effet que France Télécoms n’était plus responsable des câbles. Elle transférait cette responsabilité aux Mairies, ce qui défavorisait les petites communes rurales.
Un effet similaire s’observe maintenant avec l’ouverture à la concurrence des chemins de fer nationaux. L’effet sur l'aménagement du territoire est délétère, et cela de l’avis même de l’ancien président de la SNCF. Celle-ci doit subventionner les lignes les moins rentables par les gains réalisés sur les lignes de TGV les plus rentables.
L’inconvenant, c’est que l'ouverture à la concurrence casse ces subventions. Les concurrents de le SNCF cherchent à s’installer uniquement sur les lignes avec des marges de bénéfices importantes. Le résultat de cette concurrence est que la SNCF a moins de moyens pour financier les lignes peu rentables qui servent à l’aménagement du territoire.
A moyen terme, soit c’est le contribuable qui paiera pour maintenir les lignes du territoire pas rentables, soit ces lignes disparaîtront. La concurrence diminue certes les coûts là où elle s'applique, mais avec des effets néfastes pour la cohésion du pays.
En conclusion, nous pouvons constater que l’ouverture à la concurrence, bien qu’elle diminue certains coûts, ne contribue ni au développement, ni à la cohésion du pays.
Nous avons déjà fait le constat que la concurrence dans le secteur de la production d'électricité n'a rien apporté de bon. Aux consommateurs, elle n’a apporté que de harcèlements téléphoniques par des acteurs privés, et EDF a accumulé des déficits catastrophiques. En fin de compte, l’État se voit dans l’obligation de renationaliser EDF. Il est probable que la SNCF suivra le même chemin.
Ceci est d’autant plus regrettable qu’un large réseau ferroviaire est indispensable pour bien vivre dans une société avec un accès de plus en plus difficile aux énergies fossiles. Mais tout ces erreurs découlent d’une politique de concurrence irréfléchie.
L’organisation de la concurrence depuis un demi-siècle est à l’origine de la destruction d’une grande partie de la classe ouvrière et de ses structures sociales. Elle a ensuite favorisée la concentration des richesses dans des oligopoles privés. Ces oligopoles fonctionnent comme des pompes à richesse en faveur des 0,1% les plus riches, au détriment de la cohésion sociale.
La parole de Dieu apporte un message très différent. Elle dénonce les rivalités, les haines et les jalousies. Le message du Christ est fondé sur l’humilité et le respect du prochain. Le rôle de l’État ne devrait pas être d’amplifier le
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