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Une chronique de Jean-Marie Blondel

Il y a quelques jours, j’ai dû subir une petite intervention chirurgicale. Oh ! Rassurez-vous, rien de vital, que de la mécanique. J’ai été reçu avec gentillesse et professionnalisme par le personnel soignant et mon court séjour à la clinique s’est déroulé dans les meilleures conditions. Nous avons beaucoup de chance d’avoir des structures médicales sûres et gérées par des personnes compétentes et respectueuses. Prions pour que nous sachions conserver cette force pour notre pays.
Avant mon intervention, il m’a fallu remplir un certain nombre de formulaires, administration oblige, et parmi les divers formulaires qui ont été soumis à ma plume, l’un d’entre eux m’a bouleversé et fait réagir négativement. Il s’appelle « Directives anticipées ». C’est un document par lequel le patient est invité à, je site, : « affirmer rédiger ledit document en toute liberté, sans pression extérieure et en pleine possession de ses facultés intellectuelles ». Et tout cela pour faire renoncer, je site encore : « à toutes les mesures visant la prolongation de sa vie, si le pronostic médical le concernant est sans espoir, si ses fonctions vitales font défaut et que son état mène inexorablement à la mort... »
Ça y est ! la pieuvre avance ! Le mode opératoire est finalisé ! Même si le vote de la loi sur la fin de vie est reporté, (jusque quand ?) La porte est ouverte ! Quelle tristesse ! Quelle décadence ! Quel échec ! Comprenez ma colère... Où est l’Espérance ? Où est la foi en l’amour infini de Dieu ? Par la mort et la résurrection de son fils, Dieu, le Maître de la vie, n’a pas voulu laisser la mort engloutir la vie. Et l’homme voudrait légiférer pour donner la mort ?
Certes vous pouvez ne pas partager mon point de vue, et je le respecte, mais laissons-nous interroger par le Christ lui-même avant de trancher et déterminons notre position, nous chrétiens, en nous référant à notre doux Jésus mort pour nous, pour nous donner la Vie. N’est-il pas celui qui a dit à Marthe « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Croyons-nous vraiment cela ? Si nous le croyons pourquoi tuer la vie ? Notre société aimerait tant que nous oublions ce message d’amour infini.
En vacances en Bretagne, j’ai rencontré des écologistes qui revendiquaient la protection des bébés dauphins : 100 000 dauphins tués par an par l’activité humaine, quelle catastrophe ! ...Belle cause à défendre ! Mais personne ne revendiquait la protection des 234 300 enfants qui n’ont pas vu le jour en 2022... Jésus ne s’est-il pas fâché en voyant les apôtres repousser les enfants que l’on présentait à Lui ? « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. » Et nous ne laisserions pas ces enfants venir à la vie ?
Fin de vie, avortement, respect de la vie de son début à sa fin... Voilà les domaines où, nous chrétiens, nous devons, être présents dans notre société pour annoncer les merveilles de Dieu. Oui, nous nous devons d’annoncer à nos frères en humanité que l’homme est la plus belle création de Dieu, c’est une œuvre sacrée, pourvue d’une âme, créée à l’image de Dieu, et qu’à ce titre, il doit être respecté dans toute son intégrité de sa naissance à sa mort. Et pour cela nous devons accepter de ne pas être aimés par le monde pour faire respecter la vie... Le message du Christ n’est-il pas plus fort pour nous que le plaire au monde ?
« Le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde » des mots mêmes de Jésus dans sa prière sacerdotale. Nous n’appartenons pas au monde mais nous sommes envoyés au monde,
C’est pourquoi, face aux errements de notre société, nous devons annoncer les merveilles de Dieu et ceci en priorité aux plus fragiles.

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