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L'Autorité de la Concurrence, un organisme créé par l’État français, a écrit dans son dernier rapport qu’il n’y a pas assez de concurrence sur le marché de l’électricité. Selon cette autorité, pour faire baisser le prix de l’électricité, il faudrait abolir les tarifs réglementés, auxquels une majorité de Français est restée fidèle.
Cependant, les ménages et entreprises qui avaient quitté le tarif réglementaire, ont dû payer leur électricité plus cher pendant 2 ans parce que beaucoup de centrales à gaz devaient payer leur gaz 5 fois plus cher. Sans les importations massives de gaz de schiste américain, le prix du gaz et de l’électricité serait resté très élevé en Europe après 2022.
Depuis l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité il y a 30 ans, le prix de l'électricité est devenu plus volatile et, en moyenne, l’électricité est devenue plus chère.
Malgré ces chiffres, l’Autorité de la Concurrence affirme que, je cite : "La concurrence (...) présente de nombreux avantages pour les consommateurs. Elle favorise des prix compétitifs, une offre riche et variée et l'émergence de services innovants ".
Contrairement à ce qu’affirme cette Autorité, la concurrence a surtout permis à des entreprises purement commerciales, qui ne produisent pas d’électricité, de nous harceler avec des appels téléphoniques, afin de nous pousser à acheter l’électricité produite par EDF, en passant par leur entreprise, alors que celles-ci n’investissent rien dans la production. En 2022, cette soi-disant « concurrence » a obligé EDF à vendre l’électricité à perte aux entreprises commerciales, ce qui explique en partie le surendettement d’EDF. La question se pose donc : Pourquoi cette Autorité recommande en fait d’aggraver les erreurs du passé ?
On ne peut comprendre cet aveuglement que par son idéologie. Cette idéologie divinise la concurrence sans vérifier si elle est pertinente pour la collectivité dans son ensemble, y compris pour la planète et donc pour l’avenir de nos enfants.
Même si la concurrence parvient parfois à faire baisser les prix, elle fait en même temps augmenter la consommation ostentatoire et elle pousse les entreprises à maltraiter l’environnement.
La compétition internationale est souvent un frein à des politiques de préservation de l'environnement, car respecter la création augmente les coûts de production et fait ainsi perdre des parts de marché.
De plus, la compétition internationale pousse les entreprises à moins payer les ouvriers et à les faire travailler dans des mauvaises conditions pour faire baisser les coûts.
Alors pourquoi recommander d’augmenter la concurrence dans un domaine aussi stratégique pour l’avenir que l’énergie électrique, bien que cette concurrence n’ait rien apporté de bon jusqu’à présent ?
Le récit collectif de nos sociétés post-modernes donne à la compétition un statut quasi divin. On le voit dans le marché de l’électricité, et d’une manière plus globale dans les publicités.
La vision chrétienne dit le contraire : Dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe, Paul exhorte chacun à développer l’excellence de ses dons, mais cette recherche de l’excellence doit être accompagnée d’humilité et d’un esprit de service qui met en valeur les faibles. Paul dit aussi que, pour développer l’excellence, nous avons tous besoins de l’aide de Dieu et de l’aide des autres.
Donner un statut quasi divin à la concurrence et à la compétition peut être utile pour les plus riches, mais son application sans discernement moral est mauvaise, mauvaise pour la cohésion sociale, mauvaise dans les domaines stratégiques de l’État et aussi mauvaise pour l’avenir de nos enfants. N’adorons donc pas les faux dieux de la modernité, mais le Dieu vivant des prophètes, de Jésus et des apôtres.
Vous trouverez plus d’informations sur le site internet « pratiquement-durable.com »

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