Si vous écoutez fidèlement ma chronique, vous savez qu’elle devrait plus justement s’intituler regard chrétien sur la culture, car je suis un passionné de littérature et de cinéma. C’est pourquoi, je me réjouis que le film Freud, La Dernière Session, arrive enfin sur nos écrans au Caméo,
On peut le résumer de la manière
A? la veille de la Seconde Guerre mondiale, Sigmund Freud s’est re?fugie? a? Londres, en compagnie de sa fille Anna. Âgé et malade, la star mondiale de la psychanalyse n’a plus très longtemps à vivre. Mais la curiosité du professeur est piquée au vif lorsqu’un certain C.S Lewis, romancier et chrétien revendique?, le mentionne dans l’une de ses publications. Leur rencontre tournera autour de la question de Dieu.
Le film est une adaptation de la pièce de théâtre Freud’s Last Session de Mark St-Germain, elle-même inspire? d’un ouvrage intitule? The Question of God du docteur en psychiatrie Armand Nicholi, jusqu’ici non-traduit
Nicholi, avait découvert que Freud avait reçu peu de temps avant son décès un professeur d’Oxford dont l’identité n’a jamais été connue. Son hypothèse est donc que cet universitaire pouvait être C.S Lewis, plus tard auteur du Monde de Narnia, également adapté au cinéma à partir de 2005. Cette potentielle entrevue est une merveilleuse ouverture au dialogue et a? la tolérance. Freud fervent défenseur de l’athéisme et Lewis du Christianisme, ont une volonté sincère d’échanger a? un moment crucial : l’entrée en guerre de l’Allemagne en 1939.
En 2017, découvrant la pièce de St. Germain, le réalisateur, Matthew Brown a été immédiatement frappe? par son postulat, notamment en lien avec l'époque actuelle. Il explique que « Le thème de la pièce évoquait ce qui se passait dans le monde a? l'époque – et il y avait donc de nombreux parallèles : la voix la plus forte de la salle prenant le contrôle de la société ; les médias et tout le reste ; et le fascisme qui semblait probable. »
Brown sent qu'au fil des années qui ont suivi sa découverte de la pièce, le besoin d'examiner ces thèmes est devenu encore plus pressant. « Aujourd'hui », affirme-t-il, « ce film ne pourrait pas être plus opportun pour engager un débat » autour des sujets discutés par ses deux protagonistes. Si Brown constate que « Nous vivons a? une époque étrange et surréaliste, marquée par une polarisation idéologique, ou? chacun est enferme? dans sa propre tribu. Le point de vue d'autrui est ignoré, et pourtant, un véritable dialogue avec les autres est précisément ce dont les gens semblent avoir soif. Dans le film, nous retrouvons deux titans aux points de vue diamétralement opposés qui choisissent de s'affronter respectueusement au sujet de Dieu. », il présente toutefois curieusement son film comme l'équivalent cinématographique d'une « séance de thérapie pour les deux hommes ». Il espère que le film aura « plus de profondeur » qu'une simple joute intellectuelle entre Freud et Lewis.
Brown, qui est le fils d'un psychiatre, savait que « le film devait être cinématographique et explorer pleinement l'aspect onirique de cette rencontre fictive, explorant le subconscient de ces deux esprits créatifs qui ont remis en question les normes sociales. Que ce soit a? travers l'univers fantastique de Lewis ou les forêts gothiques et les hallucinations érotiques du subconscient de Freud, les images et les paysages filmiques devaient s'échapper du cadre intime de la maison de Freud, ou? se déroule la discussion dramatique. ».
Pour le réalisateur « La beauté de l'histoire réside dans le fait que, même s'il n'y a pas de réponses, seul le dialogue permet a? chacun de s'épanouir personnellement. Je voulais faire un film émouvant, stimulant et créatif, qui pose de grandes questions et explore en profondeur le cœur de la condition humaine : l'amour, la foi et la mortalité. »
Une belle leçon d’intelligence, d’écoute et d’apprentissage.
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