Deux articles récents du journal La Croix viennent de nous ramener 5 ans en arrière, au moment où était décidé le confinement de toute la population afin de lutter contre la pandémie.
Au delà de la nécessité sanitaire, ce sont nos modes de vie, de production et de consommation qui alors ont été remis en cause. Dès lors, a été éprouvée la fragilité de nos sociétés et, dans la foulée, de nos libertés publiques et individuelles.
Chacun se rappelle pourtant que bon nombre d’ intellectuels et des chercheurs appelaient alors à inventer le monde de demain, un monde qui serait forcément plus solidaire, un monde où chacun pourrait s’épanouir dans son projet de vie.
Or beaucoup sont sortis de cette période épuisés, angoissés. On sait ainsi que les données publiées sur la santé mentale des individus sont alarmants, notamment pour ce qui concerne les jeunes.
Et nous voici maintenant embarqués dans un monde qui instaure le rapport de force comme seul mode de relation possible, un monde où tout autre est perçu comme une menace.
Nous pensions être sortis de la pandémie en étant au moins assurés que les progrès scientifiques permettaient de faire face à une crise sanitaire majeure. Mais voila qu’aux Etats-Unis, l’administration TRUMP s’est lancée dans une croisade anti-science : coupe des budgets des universités, licenciements massifs de chercheurs, censure dans les programmes de recherche.
De la même façon, les mouvements complotistes ou extrémistes se démultiplient pour produire de la désinformation, affaiblir la capacité de régulation du débat public et alimenter les dynamiques d’hostilité et de peur.
Alors, comment retrouver la confiance en nos sociétés ? Au Secours Catholique, nous pensons qu’il nous faut réinvestir toute forme possible d’engagement démocratique et social, raison pour laquelle le bureau national vient de publier un texte national intitulé : « Soyons des (r)éveilleurs de confiance » .
Il s’agit là de proclamer que nous ne pouvons en rester à nous désespérer de ce que nous ne pouvons pas changer. Nos espaces d’accueil inconditionnel, les actions développées pour lutter contre la pauvreté, la place que nous donnons aux personnes connaissant la précarité sont des expériences sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour témoigner que la solidarité et la fraternité sont fécondes.
Prenons conscience que ce qui nous unit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise, pour peu que nous cherchions la vérité. Ayons le goût de la rencontre et cherchons à faire en sorte que les talents de chacun profitent à tous.
Invitons chacune et chacun à poser des diagnostics basés sur la réalité, à réfléchir, à proposer des initiatives pour préserver notre modèle social et combattre les injustices dont nous sommes les témoins.
C’est ainsi que nous pourrons éradiquer le poison de la défiance ou de la recherche de boucs émissaires pour enfin entrer dans une dynamique d’espérance.
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