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Le chapître 15 de l’Evangile de Saint Luc commence, on le sait, ainsi «  Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Mais les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui en disant « Cet homme-là fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux ».
Nous le savons tout autant : Ceux que Jésus proclame bienheureux sont les pauvres, les affligés, les doux, les persécutés.

Alors que Léon XIV lui succède, nous devons donc rendre grâce au Pape François d’avoir remis les pauvres au centre de la réflexion et de l’action de l’Église. Des migrants à l’écologie en passant par la finance, il n’a jamais cessé de proclamer que la foi et le péché ne sont pas seulement des expériences morales et individuelles, mais aussi des questions politiques et systémiques.

Jusque dans sa dernière homélie, il a ainsi proclamé que le christianisme ne peut être une « installation paisible dans une quelconque assurance religieuse », une bonne conscience, car ce qui importe est de mettre en pratique le lundi ce que l’on a proclamé le dimanche.
Ainsi, comme le disait Martin Luther KING, « une religion qui professe être concernée par les âmes des hommes, mais ne l’être point par les conditions sociales et économiques qui les étranglent est une religion spirituellement moribonde ».

Pour le Pape François, la religion est donc « le soupir de la créature opprimée ». Pour nous l’enseigner, il a pris de parti des « sans » : les « sans titres », les « sans terre », les « sans richesse matérielle », les « sans pouvoir ». Ceux que nous accueillons au Secours Catholique en somme.

Au total, notre défunt Pape n’a cessè de proclamer que le christianisme ne peut être une religion de l’entre-soi, où la problématique première est d’être en règle. Il est avant tout une religion de la compassion et de la tendresse pour l’Eglise, mais aussi pour le monde.

C’est pourquoi le Secours Catholique s’est défini cette mission : « Fondé sur l’Evangile, le Secours Catholique se donne une mission d’amour et de solidarité. Ses acteurs renforcent les capacités de tous à agir pour que chacun accède à des conditions de vie dignes et justes. Ils luttent contre les causes de pauvreté et proposent des alternatives au service du bien commun ».

Lutter contre les injustices, les inégalités, les mécanismes d’exclusion, les atteintes à la dignité humaine, qui le fera en effet à notre place si nous, chrétiens, ne nous emparrons pas de cette problématique, sans idéologie, sans polémique, mais avec l’assurance de tout ce que peut produire une religion d’amour, de miséricorde, de compassion ?

Aussi, appelons-nous le plus grand nombre à nous rejoindre pour promouvoir cette révolution fraternelle. Ce faisant, nous rappelons d’ailleurs que, pendant des siècles, le terme latin « fraternitas » était celui qui était employé pour désigner l’Église.

Rencontrer les pauvres, accueillir des exilés, aider à se relever celui qui tombe conduit d’ailleurs à se libérer d’ angoisses et de ressentiments existentiels pour retrouver le sens profond de la vie. Et c’est à cette moisson-là que sont appelés de nouveaux ouvriers !

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