Dimanche 5 janvier, c'était l'Épiphanie. J'ai présidé la messe à la cathédrale, la célébration d'ouverture de l'année sainte dans le diocèse. Comme vous le savez, le pape François a souhaité donner un thème pour cette année : pèlerin de l'espérance. Il n'a pas dit pèlerin de l'espoir, mais pèlerin de l'espérance. C'est vrai qu'en français, il existe deux mots, l'espoir et l'espérance. En latin, en grec, en anglais, en allemand, il n'y a qu'un seul mot. Mais en revanche, en français, comme dans d'autres langues sûrement, il n'y a qu'un seul verbe, espérer. L'espoir, c'est un phénomène humain, sans garantie de résultat. Par exemple, un jeune étudiant peut dire j'ai espoir de réussir mon examen mais cela ne signifie pas que ça se produira. Pour l'espoir, il y a une sorte de brise-lame, je dirais, contre lequel il s'anéantit et sans toutefois disparaître d'ailleurs, mais c'est l'impossible. Tandis que l'espérance reçoit sa forme, ses déterminations, non pas de notre condition humaine, mais d'une promesse, et ultimement de Dieu lui-même. Devant l'impossible, il faut trouver de bonnes raisons d'espérer encore. Et ces raisons, seul Dieu peut les donner lui-même. Et c'est cela l'espérance. Dieu est lui-même notre espérance. Le Christ est notre unique espérance.
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