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Dans le cadre du Congrès de la MLF, nous avons échangé avec Sonia Hasnaoui, la présidente de l’Association des parents d’élèves au Lycée français international Louis-Massignon de Casablanca.
Post-période Covid, coût de l’éducation française à l’étranger, laïcité… Les sujets ont été nombreux et riches avec Sonia Hasnaoui, la présidente de l’APE du Lycée Louis-Massignon de Casablanca. Cette association existe depuis 2006 et a été créée par d’anciens élèves des "missions", aujourd’hui parents d’élèves. Tous bénévoles, ils représentent 5000 familles et plus de 4600 élèves sur un réseau d’établissements dans la capitale économique du Maroc.
A ses yeux le Congrès à Rabat est une opportunité fabuleuse d’entrevoir et mettre en place des solutions d’avenir pour les enfants. Après deux années annulées à cause de la pandémie, il s’agit également d’une occasion de pouvoir se réunir et partager autour des valeurs pédagogiques.
La crise sanitaire
L’établissement Louis Massignon de Casablanca a “très bien rebondi” grâce à leur réseau informatique. Avant le début de la pandémie de coronavirus, le lycée était en train de l’installer, et a donc pu rapidement s’adapter pour le distanciel.
Cependant, à l’instar du reste du monde, le passage au travail à distance a été difficile d’un point de vue humain. Il a fallu s’adapter et trouver de nouveaux repères. Sonia Hasnaoui tient tout de même à féliciter l’ensemble du corps scolaire pour leur travail.
La reprise a, par ailleurs, été délicate car il a fallu faire le chemin inverse et se réadapter au milieu scolaire. L’anxiété était présente chez les élèves, en partie à cause du port du masque. Les professeurs ont également dû faire des cours de remise à niveau pour les élèves qui avaient eu du mal à travailler loin de l’école.
Néanmoins, ils se sont vite réapproprié l’environnement et se sont rendus compte que “rien ne remplace l’école à l’école”.
Le financement des établissement
Durant la période de crise Covid, de nombreuses familles à travers le globe ont rencontré des difficultés à assurer les onéreux frais de scolarité. Une situation source de tensions entre les parents et le personnel des lycées français à l’étranger.
Si la Mission laïque française est une association à but non lucratif et ne perçoit pas d’aide de financement de la part des gouvernements français et locaux, l’État français a apporté son aide au réseau durant la pandémie. Mais cela n’était pas suffisant. Ainsi, l’APE s’est posée en tant que relais entre les "missions" et les familles afin de trouver des solutions. Gratuité, étalonnage, réduction des frais, ont ainsi été de mise.
Par ailleurs, la demande d’une réduction des frais de scolarité est omniprésente au sein des structures françaises à l’étranger. Durant la campagne présidentielle, plusieurs candidats avaient fait de la gratuité de la scolarité, une promesse de campagne. Pour Sonia Hasnaoui et l’Association des parents d’élèves, il est nécessaire de procéder à une baisse du coût, et attendent donc des solutions concrètes telles que la caisse de solidarité.
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