[...] Jonas ne se souvenait pas s'être endormi. Il ouvrit les yeux sur le visage d'un homme d'âge mûr. Le feu d'un brasero jetait une lumière chaude sur ses traits doux et aimables, et la barbe qui encadrait sa mâchoire semblait tressée de fils d'argent. Ses rides, nombreuses, paraissaient avoir été creusées par mille ans de sagesse. — Qui êtes-vous ? Jonas, à sa grande surprise, n'avait pas peur. Sous la barbe millénaire, un sourire amusé agita les lèvres de l'inconnu. — Nous aimons à nous appeler ' les fantômes du navire ' .[...]