La correspondance de Pissarro, et en particulier les très nombreuses lettres qu’il échangea avec son fils ainé Lucien, parti s’établir en Angleterre, permettent de plonger dans l’intimité de la famille et de comprendre le souci constant qu’avait le peintre du développement de ses enfants. Dans cette lettre à Lucien datée du 10 avril 1883, on lit, comme dans la correspondance de Monet, les préoccupations de Pissarro concernant l’argent, qui manque toujours et l’évolution de son propre travail. On découvre aussi les conseils attentifs qu’il prodigue à son fils, tout en l’encourageant à trouver sa propre voie. La lettre se conclut sur une description amusée, bienveillante et même admirative, des efforts de ses plus jeunes enfants.
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Camille Pissarro, Correspondance, Tome 1, 1865-1885, Janine Bailly-Herzberg (éd.), Paris, Éd. du Valhermeil, 2003, p. 191-192