Jean-Paul et Jema Taboyan sont basés à Valence. Lui est policier, responsable à la fois de « Sport et Foi-Valence » et de « Sport et Foi Sud-Est », au niveau interrégional. Elle est responsable jeunesse au sein des Eglises Évangéliques Arméniennes. Ils ont deux enfants : Mélanie 8 ans, et Matthias 5 ans.
Jema raconte :
Quand notre petit dernier n’avait que dix mois, je sortais d’une période de maladie qui m’avait affaiblie. Un jour, en lui donnant son bain, il m’a "glissé" des mains et a plongé sous le mitigeur de la baignoire… Quand je l’ai relevé, son œil était tout rouge et il hurlait ! Très vite, nous l’avons transporté aux urgences. Après de multiples examens, les médecins ont décidé qu’il devait rester en observation. Nous avons alors téléphoné à Mélanie, qui avait trois ans, pour lui annoncer qu’elle devait passer la nuit chez Papi et Mamie. Elle a alors répondu : « Maman, tu n’as qu’à faire comme Jésus a fait pour Bartimée : tu mets ta main sur son œil et tu pries ! »
Sa réponse m’a émue et en même temps je me disais : si ça pouvait être aussi simple… Le lendemain, on nous a annoncé que Matthias avait un décollement de la rétine et que cela signifiait une perte de la vue !
Vous imaginez notre douleur… Rendez-vous a été pris pour un examen sous anesthésie générale et pour des contrôles quotidiens. On rentrait à la maison quand Mélanie a accouru vers Matthias, a posé sa main sur son œil et a dit : « Jésus, guéris l’œil de mon frère ! »
Elle a enlevé sa main, mais rien n’avait changé ; son œil était toujours aussi rouge. Vraiment étonnée et déçue, elle nous a dit : « Jésus n’a pas guéri Matthias. »
Nous étions très surpris de voir qu’elle pensait vraiment qu’en enlevant sa main, l’œil allait être de nouveau comme avant. Le lendemain, pour le contrôle, le chirurgien qui suivait Matthias n’était pas là et c’est un interne qui l’examina. Au bout de plusieurs essais, il m’a dit :« Madame, pourquoi avez-vous amené votre fils ? »
Je me suis empressée de tout lui raconter, l’infirmière qui était là la veille lui a remontré le dossier, mais il nous a répondu : « Votre fils n’a rien ! »
L’infirmière s’est mise en colère et est allée chercher le chirurgien, qui était en réunion. En costume cravate, il est venu à son tour examiner l’œil. C’est alors qu’il a reconnu :
« En effet, la tache observée la veille a disparu ! Il n’a plus rien ! »
Ce que les hommes jugent impossible, Dieu peut l’accomplir.