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Description

Après plusieurs mois d’instruction concernant les diverses fonctions d’infirmier militaire, les cours se terminaient par un grand examen général où les meilleurs étaient récompensés en se voyant attribuer des grades militaires. Le jour des épreuves, nous étions tous dans le même endroit, avec un seul chef surveillant militaire. Il nous posait les questions et nous devions répondre par écrit. Mais quelque chose d’inattendu et d’anormal se produisit sous mes yeux.
Beaucoup de mes camarades se mirent à tricher ; ils sortaient de leurs sacs cahiers et livres et répondaient ainsi aux questions posées, sans que notre surveillant ne réagisse.
J’étais outré ; j’avais bien révisé mes cours, mais concernant une question posée, il y avait un petit détail qui m’échappait. Devant cette marée de tricherie, je me laissai entraîner pour répondre à ce détail et, ouvrant quelques secondes mon cahier, je volai le détail dont j’avais besoin. C’était si peu par rapport aux autres. Mais peu ou beaucoup, j’avais triché moi aussi et ce n’était pas du tout dans mes habitudes.
Alors, ma conscience, qui n’était pas « élastique » (Dieu merci), me tourmenta avec raison, jusqu’à ce que j’aille trouver notre chef, pour lui avouer ma faute. Sa surprise (et son étonnement) fut telle qu’il en resta un moment muet comme une carpe, tandis que le repentant retrouvait la paix qui vaut plus que tout. L’apôtre Paul ne disait-il pas lui-même :

Ce qui fait notre gloire, c’est ce témoignage de notre conscience,
2 Corinthiens 1 :1 2.
Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les évoque et les délaisse obtient miséricorde, Proverbes 28 : 9-13.