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Description

Mary Verhese, jeune indienne, acheva sa formation médicale en 1951 à la faculté chrétienne de médecine de Vellore ; elle y apprit entre autres la chirurgie orthopédique et la rééducation.
Très intelligente et habile en chirurgie, elle se perfectionna encore dans cette branche. Un jour qu’elle se dirigeait vers la station médicale de la Mission, l’auto heurta une borne, se renversa et dévala un talus.
Mary se brisa le dos au niveau de l’aisselle ; son visage était tailladé, elle souffrait de blessures terribles et de graves lésions ; alors commença la lutte contre la mort ; paralysée, elle ne pouvait mouvoir que sa tête et ses bras.
Quand on lui annonça cela, elle l’accepta sans aucune plainte ; chrétienne, elle se savait dans les bras de Dieu, qui l’avait dirigée jusqu’à ce jour.
Après trois opérations importantes sur la colonne vertébrale elle put se tenir assise sans tomber en avant ou sur le côté et se déplacer avec un fauteuil roulant.
« Je crois que Dieu me conduit vers les lépreux, avait-elle confié à son chirurgien, car maintenant j’ai quelque chose à leur apporter que seule la souffrance m’a appris. »
Avec son fauteuil roulant qu’elle ne quittait plus, elle revint à la clinique où pendant trois ans elle étudia et apprit à opérer les mains déformées des lépreux ; elle était devenue capable de remodeler, par opération, des mains et des pieds paralysés et déformés ainsi que d’exécuter des opérations plastiques du visage. Assise dans son fauteuil, on peut dire que Mary est maintenant un des meilleurs chirurgiens de la main de toute l’Asie.
Voici ce qu’a écrit le chirurgien chrétien qui l’a suivie dans toutes ces étapes douloureuses. « Ce qui rayonne d’elle c’est la foi et la certitude que, dès le début, Dieu avait un ordre à lui donner, un travail pour lequel Il l’avait préparée », et il ajouta : « Quand je suis assis dans mon bureau je peux voir le petit sentier qui conduit à la clinique des lépreux. Je vois Mary descendre le chemin, guidant adroitement son fauteuil roulant. Je la regarde moins elle que les patients défigurés, estropiés et paralysés qui l’attendent, elle et ses soins. Alors j’aime à observer leurs visages tendus vers elle… Elle a toujours le visage marqué par les cicatrices de son accident, mais comme elle prend le tournant, je peux voir une lumière qui éclaire les visages des patients. Je crois que c’est une lumière céleste qui symbolise en eux une foi naissante, un reflet de la foi du Dr Mary. »