Il y avait dans une faculté de théologie un étudiant de vocation tardive. Colonel à la force aérienne, célibataire, il avait connu pendant des années une vie de débauche. A la suite d’une longue maladie, du témoignage d’une infirmière et de la lecture assidue des Ecritures, il s’était tourné vers le Seigneur, et par la suite, avait quitté sa carrière pour s’engager à plein temps dans le ministère. Etant remarquablement doué pour l’évangélisation personnelle, il saisissait presque chaque jour l’occasion de se rendre à un comptoir de dégustation proche de la faculté. Là, assis sur un tabouret devant une tasse de café, il liait conversation avec ceux qui s’attablaient à ses côtés.
Un jour, un jeune homme l’entendant parler si personnellement de Jésus-Christ fit cette objection assez mal à propos :
— Ah oui, mais il ne vous est pas permis en tant que chrétien d’aller aux Folies Bergères !
Sans hésiter, notre ami (qui avait connu tout cela et bien plus) lui répondit :
— Mon cher, en tant que chrétien, je suis entièrement libre de m’y rendre si je le veux. Cependant, je sais très bien que cet ami intime qu’est pour moi Jésus-Christ ne pourrait jamais m’accompagner dans un tel endroit. Si je venais à m’y rendre, il faudrait que je le laisse à la porte. Or, sa communion et son amitié me sont bien trop précieuses et trop indispensables pour que je les sacrifie à ce prix-là.
Pas d’explications embarrassantes dans cette réponse, pas de cliché pieux ou d’appel au légalisme. L’amour de Christ suffisait entièrement. C’était, d’ailleurs, la seule réponse capable de satisfaire cet interlocuteur.
Nous sommes subjugués par l’amour que Christ nous a témoigné, il nous étreint, nous presse, et nous pousse en avant, 2 Corinthiens 5 : 11-21.