En janvier 1814, à l’approche de l’armée russe, la population des duchés de Schleswig-Holstein en Allemagne vécut dans la terreur. Les troupes ennemies faisaient de grands ravages sur leur passage. Une femme qui aimait Dieu pria instamment que sa maison soit épargnée et, avant d’aller se coucher, elle chanta le cantique de Luther : C’est un rempart que notre Dieu, une retraite sûre, notre délivrance en tout lieu, notre invincible armure. Son fils avait entendu la prière et se récria :
— Maman, il ne faut pas demander l’impossible !
— Pour Dieu, toutes choses sont possibles (Matthieu 19 : 26), répondit-elle.
La nuit vint. Ils s’endormirent. Sur le matin, un grand tapage les réveilla. Les soldats étaient entrés dans la ville, ils pénétraient dans toutes les maisons et les pillaient. Mais personne n’entra chez eux ! Peu à peu, les bruits diminuèrent, l’ennemi s’éloigna. Comment leur maison avait-elle été épargnée ? Une neige épaisse était tombée la nuit et, poussée par le vent du Nord, elle s’était entassée devant la porte, la cachant entièrement. Dieu leur avait envoyé un rempart de neige ! Quelle reconnaissance monta dans leur cœur, vers :
Celui qui campe autour de ceux qui le craignent et les arrache aux dangers ! Psaumes 34 : 8.
L’Eternel est bon, il est un refuge au jour de la détresse ; Il connaît ceux qui se confient en Lui, Nahum 1 : 7.
Il a nous donné le salut pour murailles et pour rempart […] ; tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en Toi, Esaïe 26 : 1-3.