Au soir de sa vie, un croyant qui avait fidèlement observé le jour du repos affirmait qu’on accomplissait plus de besogne en six jours de travail, suivis d’une journée de halte, qu’en sept jours d’une activité ininterrompue. C’est certainement vrai, et le témoignage suivant vient démontrer cette affirmation.
Au siècle dernier, un pionnier américain des États du sud s’engagea à la tête d’une caravane dans des régions désertiques en direction de la côte ouest (ceci se passait bien avant la construction de la ligne de chemin de fer reliant l’Atlantique au Pacifique).
Au matin du premier dimanche de ce long voyage, raconte-t-il, je laissais paître les chevaux tandis que le personnel se détendait et qu’en famille nous nous consacrions à la louange et à la lecture de la Bible. Or, une partie de la caravane décida de poursuivre la route, afin d’arriver plus vite au but. Ils levèrent le camp sans nous ce dimanche matin, non sans avoir ironisé sur notre façon d’agir. Je ne pus les rejoindre que le jeudi de la semaine suivante, c’est-à-dire dix jours plus tard seulement. Et parce que notre caravane fit halte trois jours après (donc le troisième dimanche), les autres reprirent l’avantage, mais pour peu de temps. Déjà le mardi nous les avions rattrapés. Dès lors, nous eûmes toujours de l’avance sur eux, l’écart se creusant au fil des jours. Nous arrivâmes au terme de notre voyage deux semaines avant eux. Notre personnel ainsi que les montures étaient en excellent état physique, tandis que nos compagnons de départ avaient perdu des chevaux en cours de route, la plupart des hommes étaient littéralement exténués après avoir parcouru 4 à 5 000 km dans des conditions difficiles.
Observe le jour du repos, pour le sanctifier, comme l’Eternel, ton Dieu, te l’a ordonné.
Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.
Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Egypte, et que l’Eternel, ton Dieu, t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c’est pourquoi l’Eternel, ton Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du repos, Deutéronome 5 : 12-15.