Ayant grandi dans une famille chrétienne, et ayant fait une rencontre personnelle avec Jésus-Christ lors de mes 8 ans, j’ai depuis toujours aimé le Seigneur Jésus et reconnu sa divinité. Cependant, l’adolescence se faisant, j'ai découvert alors que mon corps, mes sens et mes pensées avaient tendance à m’éloigner de Dieu chaque jour davantage. Bien qu’étant fils de pasteur et ayant de nombreux frères en Christ qui vivaient chez moi, je n’osais pas partager mes luttes de peur d’être jugé. Durant l’adolescence, on croit parfois que les difficultés que nous pouvons avoir dans notre marche chrétienne nous sont exclusives et que donc personne ne peut vraiment les comprendre. Ce n’est que bien plus tard que l’on s'aperçoit qu’en fait, les ados ont tous plus ou moins les mêmes difficultés .
Les luttes et l’isolement spirituel augmentant, le monde m’attirait de plus en plus… et c’est finalement à l'âge de 18 ans que j’ai cessé de venir à l’église.
De nature vaniteuse, c’est-à-dire que j’ai cette fâcheuse tendance à vouloir être approuvé et accepté des hommes, j’ai commencé à faire des choses, qui dans mon environnement de l’époque, me permettaient de m'assurer une certaine reconnaissance… Je me suis donc mis à commettre toutes sortes d’activités illégales, non pas que je manquais de quoi que ce soit ou que j’avais besoin d’argent, mais plus pour m’affirmer et obtenir une certaine stature auprès de mes amis. Quant aux études, elles ne m'intéressaient plus du tout, j’ai donc arrêté le lycée en terminale S, 6 mois avant le bac. Puis, j’ai fait des petits boulots durant la journée, la nuit étant dédiée à mes activités illégales. Au début, lorsqu'on vient de quitter l’église, le sentiment de liberté éprouvé est génial, on se sent libre et on veut “dévorer” le monde, mais après quelque temps, c’est finalement le monde qui nous dévore et on finit par regretter d’avoir abandonné l’église. Les chrétiens quittent souvent l’église, mais rarement le Seigneur, c’était mon cas. Malgré mes bêtises, j’ai vu la main du Seigneur intervenir pour moi à de nombreuses reprises et je savais que c’était Sa grâce qui m’était accordée à chaque fois. Au bout de 3 ans d’errance dans “le monde”, les problèmes ont commencé à s’accumuler dans ma vie ; en outre, je commençais à comprendre que je n’allais nulle part, il n’y avait aucun progrès dans ma vie. Un léger désir de revenir au Seigneur s'est alors manifesté en moi . Je pensais: “Même si la vie chrétienne semble ennuyeuse et difficile, on y est malgré tout en sécurité.” Bien sûr je n'ai rien laissé transparaître. Ainsi, durant toute cette période, j’aimais me retrouver avec les frères de l’église qui étaient à la maison parce que j’y m’y sentais à l’aise. Ce qui est important de comprendre, c'est que lorsque vous agissez dans l'illégalité, il n’y a aucun cadre légal pour vous protéger. Vous ne pouvez pas porter plainte contre un fournisseur de stupéfiant parce qu’il vous a escroqué. La seule issue alors, est la violence qui n’est pas une solution, car la violence engendre la violence et ça ne s’arrête plus. Finalement, vous devez, pour garder une certaine envergure, être violent et méchant, mais comme vos concurrents agissent de même, vous vivez en permanence avec un sentiment d’insécurité. Dès que vous allez quelque part, vous devez faire très attention et être sur vos gardes. Bref, je ne me sentais plus en sécurité, j’avais beaucoup de difficulté à trouver le sommeil. Je vivais dans la peur. C’est à ce moment-là, qu’en juillet 1998, mes parents m'ont proposé de voyager au Zimbabwe à la condition suivante: “On t’offre un billet pour le Zimbabwe pour un séjour d’un mois, la seule contrepartie est que tu participes pendant 1 semaine à un camp de jeunes chrétiens.” J’ai tout de suite accepté...Suite sur www.facebook.com/pg/jeanlouisgaillard8