Un jeune homme entre en rêve dans un magasin. Derrière le comptoir se tient un ange. Le jeune homme lui demande :
—Que vendez-vous ?
L’ange lui répond :
— Tout ce que vous désirez.
Alors, le jeune homme commence à énumérer :
— Si vous vendez tout ce que je désire, alors j’aimerais bien : la fin de la guerre dans le monde, la fin des bidonvilles en Amérique latine, l’intégration dans la société de tous les marginaux, du travail pour tous les chômeurs, plus d’amour et de vie communautaire dans l’Eglise…
L’ange lui coupe la parole :
— Excusez-moi, Monsieur, vous m’avez mal compris, ici nous ne vendons pas de fruits, nous ne vendons que les graines.
Dans l’Evangile de Jean, chapitre 12 : 24, notre vie spirituelle est comparée à une graine ou un grain de blé :
En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
Beaucoup de gens cherchent les fruits sans passer par la mort et nous devons déjà commencer par mourir à nous même, c’est-à-dire renoncer à nos plans et à notre volonté pour chercher le plan et la volonté de Dieu. Les hommes veulent toujours avoir des fruits mais ils n’acceptent pas d’avoir le rôle de la graine qui doit mourir. Or, nous devons mourir à nous-mêmes exactement comme a fait Jésus, qui a renoncé à faire ses plans pour faire la volonté de son père céleste. L’exemple de Jésus l’a démontré toute sa vie, mais il y a un exemple bien spécifique dans ce passage. Nous retrouvons Jésus en agonie, la crucifixion vient, il est dans le jardin de Gethsémané, Matthieu 26 : 38 – 39.
Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici, et veillez avec moi.
Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
Et là, nous aurons des fruits…