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Description

Lorsque j’avais 15 ans mes parents m’envoyèrent à la campagne afin que je me rende compte de la dureté de la vie ; en effet, je n'étais pas conscient du privilège d’être né dans une famille aisée et je manquais de reconnaissance.
Privilège, c'est du moins ce qu'ils croyaient... Ils m'envoyèrent passer un mois chez ma tante, dans une famille de paysans du Jura. Pendant un mois, je vécus dans cette famille paysanne, passant mes journées dans les champs. A mon retour, mon père m'interrogea :
- « Que penses-tu de ton expérience à la campagne ? »
Je répondis évasivement : - Bien !
Mon père insista, il voulait savoir : « Qu'as-tu appris ? »
- « J’ai appris que nous avons un chien et qu'ils en ont quatre, plus des chats, des lapins et des poules, des cochons, des oies, et des canards »
- « Nous avons dans notre cour une grande piscine avec de l'eau traitée qu'il faut nettoyer régulièrement, mesuré le Ph, rajouté du chlore. Eux ils ont une rivière entière d'eau cristalline avec des poissons ainsi que d'autres belles choses. »
- « Nous avons une installation électrique dans notre jardin, eux ils ont la lune et les étoiles pour les éclairer. ».
- « Notre jardin arrive jusqu'au mur, le leur jusqu'à l'horizon. »
- « Nous nous mangeons des plats cuisinés tout prêts, eux ils cuisinent de bons plats.
- « Nous écoutons de la musique sur des disques ou à la radio ou la télévision, eux ils écoutent une perpétuelle symphonie d'oiseaux/ grillons, cigales et petits animaux et parfois ils entendent le voisin chanter merveilleusement pendant qu'il travaille sur ses terres. »
- « Nous utilisons les micro-ondes. Ce qu'ils mangent à la saveur des plats mijotés sur le feu de bois à feu lent. »
- « Pour nous protéger, nous vivons entourés de grands murs avec des alarmes, des clefs des digicodes. Eux ils vivent portes ouvertes/, sans clefs, protégés par l'amitié des voisins. »
- « Nous vivons connectés à notre téléphone, notre ordinateur, à la télévision, - Eux sont connectés à la vie, au ciel, au sol, à l'eau, à la verdure, aux animaux. »
Mon père fut profondément impressionné par mes réflexions. Enfin, je conclus :
- « Merci papa ! Tu m'as permis de comprendre à quel point nous sommes pauvres".
Chaque jour nous sommes plus pauvres, nous voulons toujours posséder, posséder, posséder chaque fois plus. C'est notre préoccupation principale/. Ceux qu'on appelle les pauvres en fait sont très riches, beaucoup plus que nous, et ils sont riches de la vraie richesse. »
La Bible nous dit : « Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où elles sont à la merci de la rouille, des mites qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les murs et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel où il n'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs et dérobent. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » Matthieu 6 : 19 Parole vivante.