Deux riches chrétiens, un homme d’affaires et un avocat, entreprirent ensemble de faire le tour du monde. Un jour qu’ils visitaient la Corée, ils aperçurent, au milieu d’une rizière, trois femmes de différents âges, attelées à une charrue en bois, très ancienne, dirigée par un vieillard.
L’avocat, étonné, prit une photo de cet étrange tableau. —Ce doivent être de pauvres gens, dit-il au missionnaire qui leur servait de guide et d’interprète.
— Effectivement, répondit celui-ci très calmement, c’est la famille de Cho Wang. Quand, l'année dernière, un lieu de culte fut construit, ils auraient vivement voulu apporter leur participation, mais ils n’avaient pas d’argent. Ils vendirent alors leur bœuf et donnèrent toute la somme à l’église. C’est pourquoi, ce printemps, ils tirent eux-mêmes leur charrue.
Les deux voyageurs restèrent un moment pensif puis, ému, l’avocat rompit le silence et dit :
— Ce dut être un réel sacrifice !
— Ils ne le considèrent pas ainsi, répondit le missionnaire, ils s’estiment très privilégiés d’avoir eu un bœuf à vendre.
Le missionnaire appela l’une des femmes, c’était la maman, malgré la fatigue que l’on pouvait voir, elle avait un grand sourire provenant d'une joie profonde. On ressentait que Jésus Christ vivait pleinement en elle. Les touristes n’eurent rien à ajouter mais, de retour chez eux, l’avocat montra la photographie à son pasteur et lui conta l’histoire qui l’avait si profondément impressionné.
—J’ai décidé, dit-il, de doubler mes offrandes à l’église, et je désire que vous me donniez quelques travaux de labour à faire. Je n’ai jamais donné à Jésus-Christ quoi que ce soit qui me coûte vraiment. J’ai dû faire le tour du monde pour enfin le réaliser.
Je n’offrirai pas à l’Eternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien. 2 Samuel 24 :24.