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Description

Frédéric II de Prusse était très fier de son cheval de parade. Or on vint lui annoncer la maladie de sa monture favorite. Impossible ! Il ne voulut rien en croire, protesta et, d'un ton rageur, perdant la tête, donna cet avertissement :
« Avis à toute la cour ! Quiconque oserait insinuer le décès possible du noble animal sera pendu ! »
Quelques jours plus tard, le cheval mourut, malgré les soins dispensés. Les palefreniers étaient dans l'effroi. Il fallait cependant aller au rapport quotidien auprès du roi. Un jeune palefrenier de service se dévoua enfin :
—Comment va-t-il ? interrogea Frédéric II.
—Sire, le cheval est à sa place habituelle. Il est étendu. Il ne mange pas, il ne boit pas, il ne respire pas…
—Mais alors, il est... comme s'il était mort ?
—Votre Majesté ne se trompe jamais, et c'est elle, Sire, qui a bien voulu se charger d'annoncer la triste nouvelle.

Ainsi, le roi dut se soumettre à l'inévitable. Il faut avoir le courage de regarder la vérité en face, si déplaisante soit-elle.
Du reste, la Bible dit :

Le juste ne craint pas les mauvaises nouvelles, Psaume 112 : 7.