On aura beaucoup dit et écrit sur Pasolini : Sa joie ou sa tristesse. Nous prendrons et sa joie et sa tristesse. Sa joie et sa tristesse tiennent à ceci, qu’il ne se sera jamais consolé de rien. Pasolini aura aimé son époque. Il l’aura aimée au point que de son amour nous reste une rage. Et c’est aussi parce qu’il l’aura aimée comme peu l’auront aimée, comme personne, qu’il aura aussi pleuré sa fin, qu’il l’aura pleurée au point que tout désormais devait disparaître une fois entendu que la beauté avait disparu. Que d’elle ne resta plus que son simulacre. De ce monde aimé ne pouvait rester qu’un cadavre meurtri, défiguré, échoué. Comme s’il avait fallu au monde le monde pour le défaire.
Une nuit radiophonique diffusée sur Radio Grenouille et s’appuyant sur ces deux conférences de Georges Didi–Huberman, Réalisation à l’occasion de la rétrospective intégrale (films, lectures, conférences et documents d’archives), Pasolini, la force scandaleuse du passé. Un temps fort de Marseille Provence 2013 qui s’est tenu du 14 mai au 8 juillet.
Durée : 213mn
Réalisation : Emmanuel Moreira & Céline Laurens avec la complicité de Romain Mattio.
Une proposition en partenariat avec l’INA
Pasolini à travers les archives de l’Institut National de l’Audiovisuel
Production : Radio Grenouille