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Description

Trois quarts des miels produits à travers le monde contiennent des néonicotinoïdes, une famille de pesticides connue pour son rôle dans le déclin des abeilles. C’est le constat d’une étude publiée par la prestigieuse revue Science par un groupe interdisciplinaire de l’Université de Neuchâtel (UniNE) et du Jardin Botanique de la Ville de Neuchâtel. Tandis que les concentrations en néonicotinoïdes restent en-dessous des normes maximales autorisées pour la consommation humaine, ces niveaux se révèlent alarmants pour les abeilles. Leurs recherches ont eu un énorme écho médiatique. En mobilisant les outils des sciences humaines, ils ont décrit les jeux d’acteurs entre scientifiques, journalistes, ONG environnementales, apiculteurs et politiciens pouvant mener à des prises de décisions politiques concernant l’interdiction de ces pesticides.

Alex Aebi est Maître d’Enseignement et de Recherche en agroécologie à l’Université de Neuchâtel. Après une thèse de doctorat en entomologie, il s'est tourné vers une recherche plus appliquée en dirigeant un groupe travaillant sur la lutte biologique et les insectes invasifs à l'Agroscope. Il y a 6 ans, il a pris ses fonctions à l'Université de Neuchâtel où il est responsable d'un bachelor en biologie ethnologie. Il s'est formé en sciences sociales en menant des projets de recherche, au côté de professeurs de l'Institut d'ethnologie. Il utilise actuellement des outils de la biologie et des sciences sociales pour cerner et, pourquoi pas, pour appréhender des problématiques environnementales actuelles.

En collaboration avec les Instituts de biologie et d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel.