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Description

Né sur plusieurs continents durant les années 1970-80, le mouvement écoféministe connait aujourd’hui un regain de vitalité dans le monde francophone. Il met en relation plusieurs formes de domination – patriarcat, « extractivisme », racisme – en pointant leur origine commune dans les conquêtes et les révolutions menées par l’homme blanc moderne à partir du XVe siècle. Un tel déplacement de la focale historique a permis aux écoféministes de produire de nombreux récits et contre-histoires, à la fois sombres et joyeuses, qui ouvrent des possibilités pour l’action et la pensée dans une situation où la vie sur Terre semble condamnée. Dans les années 80, c’était la menace nucléaire. Aujourd’hui, c’est l’urgence climatique. Face à l’hyperréalisme réducteur et paralysant que tendent à produire de tels états d’urgence, l’écoféminisme offre des outils puissants pour se « ressaisir » de la situation présente et de la joie d’agir.
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Benedikte Zitouni est sociologue à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. Formée à Bruxelles, Paris, Oxford et Berkeley, elle fait le récit de chantiers controversés et des contre-exploits collectifs réalisés en des terres contestées.

En collaboration la librairie La Méridienne.

Enregistrée au Club 44 le 8 mai 2021 lors d'une e-conférence : BZ était en direct de Bruxelles, projeté pour le public sur le grand écran de l'espace Angelo Mangiarotti.