Utopia XXI
Oser un nouveau projet sociétal et politique
Aymeric Caron et Manuela Salvi
Il y a cinq cents ans, en 1517, l’Europe découvrait L’Utopie de Thomas More publiée en latin à la fin de l’année précédente. Depuis, le nom de cette île imaginaire est devenu un mot courant, souvent employé pour discréditer toute idée novatrice. En réalité, le mot « utopie » revêt de nos jours au moins deux significations différentes : une idée déconnectée du réel et le rêve d’une société idéale, ou tout au moins meilleure. Les utopistes ne sont pas ceux qu’on croit : ceux qui sont déconnectés du réel sont les dirigeants actuels. La démocratie qu’ils promeuvent n’en est pas vraiment une, l’économie financière qu’ils défendent repose sur le mensonge et ils ferment les yeux sur une multitude de vérités scientifiques ou sociologiques qui nuiraient aux intérêts de la minorité dominante à laquelle ils appartiennent. Ils nous emprisonnent dans une société imaginaire dominée par la puissance magique de la croissance, de l’emploi pour tous, et de la consommation comme seul projet collectif. Voilà ce que met en exergue le livre Utopia XXI en proposant une nouvelle utopie, réaliste celle-là, d’un modèle de société révolutionnaire, écologiste, antispéciste, pacifiste, solidaire. Un monde qui ressemble à un rêve mais qui est pourtant le seul possible aujourd’hui.
Rencontre au Club 44 le 25 janvier 2018.