Il y a des êtres qui se font passerelles entre les autres, qui se donne pour mission de n’être que des ponts.
Qui estiment que la plus grande qualité de l’être humain est de transmettre un savoir.
De rendre tangible les relations entre des peuples qu’on encourage à se haïr.
Qui accepte par pudeur de s’effacer au profit d’une intention bien plus grande et qui souvent les dépasse.
Qui intègre une forme de sacrifice, parce que l’idée en vaut le coup.
Ces êtres qu’on serait bien malintentionné de taxer d’idéalistes ou d’enthousiastes.
Qui considère la poésie comme dialogue. Qui savent que l’âme peut devenir paresseuse si elle n’est pas
constamment alimentée. Qui ambitionne l’amour comme force et révolution.
Parce que c’est beau, la révolution.
Tatiana fait partie de ces gens là.